Monsieur Vincent PEILLON ne sait plus que faire pour se sortir de la mauvaise passe dans laquelle il s’est enferré à propos de sa réforme des rythmes scolaires. Et, dorénavant, plus il en dit, plus il s’enfonce dans cette ornière qu’il a lui-même creusée.
Pourtant, quoi de plus indispensable, pour d’évidentes raisons que tout le monde connaît, que de réorganiser le temps des enfants, le temps scolaire comme le temps périscolaire, les deux étant étroitement liés. Après les longues tergiversations de gouvernements successifs, il s’avère absolument nécessaire de repenser l’organisation de la journée, de la semaine et de l’année. Depuis des décennies, de nombreux professionnels de l’enseignement comme de nombreux scientifiques, en particulier des chronobiologistes, ont fait progresser nos connaissances en la matière et suggéré des solutions, avec toutes les nuances et précautions qu’impose un sujet aussi complexe que délicat.
Le Ministre de l’Education nationale a donc eu raison de poursuivre la réflexion engagée par son prédécesseur, Monsieur Luc CHATEL, et de manifester sa volonté de réorganiser les rythmes scolaires des écoliers. Mais, d’une part, il n’est pas allé assez loin dans la mise en œuvre de la réforme, ce qui explique sans doute en partie ses déclarations nouvelles sur le raccourcissement des congés d’été, d’autre part, il a commis d’indéniables maladresses en matière de dialogue et de concertation, d’où la résistance actuelle d’une majorité d’enseignants et le report de la réforme annoncé par un grand nombre de collectivités locales.
Pourquoi , après des annonces tonitruantes dès l’été 2012, avoir précipité le pas et n’avoir considéré que la journée et la semaine scolaires ? Il est évident que l’organisation de l’année constitue un paramètre majeur, facilitateur ou frein, des apprentissages. Le Ministre ne pouvait pas l’ignorer…et il s’empresse aujourd’hui, alors que les mécontentements sur la réforme actuelle se cristallisent, d’introduire, par une nouvelle annonce péremptoire, bien dans sa manière, ce paramètre de premier ordre.
Et de nuancer aussitôt en indiquant que cette nouvelle étape ne saurait voir le jour avant 2015 – Pourquoi le choix de cette échéance ? Pour enchaîner sur la mise en œuvre prévue par le décret du 24 janvier 2013 et anticiper suffisamment le terme des mandats présidentiel et législatif ? A moins qu’il ne veuille l’inclure dans le projet de loi sur la « refondation de l’école », tant il est vrai que cette question du temps scolaire relève fondamentalement du « politique », comme pratique du gouvernement d’une société organisée, et mérite mieux que de simples décisions prises par la voie réglementaire.
Alors, Monsieur le Ministre, sur un sujet aussi grave que celui de l’organisation des temps des enfants, et pas seulement des écoliers, évitez les effets d’annonce et prenez vous-même le temps de dialoguer avec les responsables de la communauté éducative nationale, laissez leur le temps de consulter les acteurs régionaux et locaux du système éducatif, au premier rang desquels les enseignants, les parents d’élèves et les collectivités territoriales. Cette réforme, aussi nécessaire qu’essentielle, sera mieux comprise, mieux adaptée et mieux acceptée, parce que les uns et les autres, malgré d’inévitables divergences, auront participé à sa construction et se la seront approprié.
Monsieur le Ministre, soyez plus respectueux de vos interlocuteurs et n’imposez pas votre rythme !
Nîmes, le 24 février 2013
Jacky RAYMONDUDI - Nouveau Centre Gard
LA LIBERTE DE CONSCIENCE,
UN COUP INACCEPTABLE PORTE A L’AUTORITE DE LA LOI
La déclaration de François Hollande relative à la « liberté de conscience » au congrès des maires de France est stupéfiante. Comment un Président de la République, garant du respect de la loi et de sa bonne application, peut-il reconnaître à des maires, eux-mêmes responsables de l’exécution des lois, cette « liberté de conscience » à celles et ceux d’entre eux qui refuseraient de célébrer le mariage entre homosexuel(le)s !
Le bon fonctionnement d’un Etat démocratique implique, entre autres composantes fondamentales, l’autorité de la loi. C’est l’une des caractéristiques majeures des Etats modernes, qui a engendré des règles et des modèles de comportements essentiels au « vivre ensemble ». Composer avec l’autorité de la loi, c’est peu ou prou affaiblir notre institution républicaine, en particulier sur un sujet de société de cette importance. Que ce soit le premier personnage de l’Etat qui s’engage dans un tel processus est très inquiétant.
Ou ce que d’aucuns considèrent être une « concession symbolique » constitue un aveu de faiblesse, préoccupant dans une société en perte de repères, qui a besoin de retrouver de solides références, ou il s’agit de l’aveu implicite d’un débat tronqué qui se solde par une mauvaise loi, de facto difficilement applicable. Dans les deux cas, une telle prise de position est grave car elle ouvre la porte à toutes les concessions et elle contribue à l’affaiblissement d’un principe républicain essentiel, celui de l’autorité de la loi.
Nîmes, le 21.11.2012
Jacky RAYMOND
« Convention pluvieuse, convention heureuse » ! C’est sous les auspices d’une pluie battante qu’a été signée, samedi matin 26 octobre 2012, sur le site du « Cheval du Clapas », la nouvelle convention qui lie l’association éponyme à la Ville de Nîmes pour la gestion et l’animation de ce site exceptionnel de la garrigue nîmoise.
L’événement est d’autant plus important que, sur la base de griefs contestables, l’association a bien failli se voir retirer la responsabilité de ce lieu hautement symbolique de la garrigue et de ses traditions. Et le plus cocasse de l’affaire est que l’élu qui a signé ce samedi la convention, au nom du Sénateur-Maire, est celui-là même qui avait signé, il y quelques mois, l’incroyable lettre de mise en demeure adressée à Claude BRES, l’infatigable président du « Cheval du Clapas ».
Mais, grâce à l’action déterminée de l’association et de quelques élus, nommés par Claude BRES dans son discours*, tout est bien qui finit bien…pour le plus grand bonheur des habitants de ce très beau coin de garrigue.
* Dans l’ordre du propos, Jacky RAYMOND, Yvan LACHAUD, Thierry PROCIDA.
Le 24 octobre 2012 matin, Jacky RAYMOND, adjoint au maire de Nîmes, délégué à l’éducation, a été interviewé sur RMC, dans le cadre de l’émission « Les Grandes Gueules », sur une initiative de toute première importance : la création d’écoles numériques à Nîmes.
L’émission en direct consistait en questions-réponses. Le contenu qui a servi de base à l’interview peut être présenté comme suit :
En 2008, la Ville de Nîmes a fait un double constat : celui de l’insuffisance des matériels informatiques ; et celui de leur faible utilisation car ils ne se trouvaient pas dans les classes mais dans des salles « Informatique ».
La Ville a estimé indispensable de familiariser les enfants, dès leur jeune âge, aux usages fondamentaux de l’informatique, comme la production de textes, la recherche de documents, la communication électronique.
Elle a donc choisi, en accord avec le Sénateur-Maire et le Conseil municipal, de remplacer le tableau noir, que nous avons tous connu, par un tableau blanc interactif, un TBI, dans toutes les classes de la grande section de maternelle au CM2, soit 410 classes. L’opération, programmée sur cinq années, en est à la moitié de sa réalisation.
Mais qu’est-ce qu’un TBI ? C’est un vrai tableau magique, une fenêtre sur le monde, qui, par Internet, donne un accès immédiat à une multitude d’images, de vidéos, d’œuvres musicales, de ressources diverses.
Imaginez un grand tableau mural tout blanc, comme un écran (qui a une diagonale de 2m), avec des enceintes acoustiques de chaque côté, sur lequel, au moyen d’un vidéoprojecteur et commandé par l’ordinateur portable de l’enseignant, on peut projeter toutes sortes de documents, visuels et sonores. C’est un peu comme au cinéma, avec : un écran, le TBI ; un projecteur ; et une commande pour faire fonctionner le tout, l’ordinateur du maître. Mais la comparaison s’arrête là, car il y a une différence essentielle : le maître comme les élèves peuvent, à l’aide d’un stylet (sans pile), déplacer, manipuler, transformer des documents existants, en produire de nouveaux, conserver ceux jugés utiles pour des apprentissages futurs, tout cela sans craindre de les abîmer.
Trois exemples rapides parmi une infinité de possibles
:
1. Initier à la géométrie dans l’espace par des projections en 3D, avec déplacements et rotations de figures.
2. Visiter des musées virtuels, comme le Louvre ; étudier des chefs d’œuvre, avec la possibilité de travailler des détails, en opérant un zoom variable sur l’objet de l’étude ou en masquant le reste du tableau ; ou encore comparer deux œuvres, par superposition, comme « les Ménines » de Vélasquez et de Picasso.
3. Echanger en anglais avec d’autres classes, notamment à l’étranger (exemple d’un projet européen d’une école nîmoise avec des écoles d’Angleterre, d’Espagne, de Finlande et de Grèce) : grâce au rétroprojecteur et à l’Internet, les petits Nîmois voient sur le TBI la classe de leurs correspondants, ils voient leurs camarades étrangers et ils leur parlent – le TBI fonctionne alors comme le miroir de l’autre.
Deux autres caractéristiques de l’opération nîmoise optimisent l’extraordinaire potentiel du TBI :
- La première, c’est la possibilité pour les élèves d’utiliser dans la classe des ordinateurs en réseau pour réaliser des activités et des exercices individuels, à partir des traces des leçons conservées dans l’espace mémoire du TBI – je prendrai l’exemple du cahier numérique de culture que fabrique chaque élève après l’étude collective d’œuvres picturales ou musicales.
- La seconde, c’est l’accès à un espace numérique de travail, un ENT, où les élèves et leurs parents peuvent retrouver, chez eux, des documents et les traces des leçons que l’enseignant a jugé utile d’enregistrer, à partir du TBI – les documents, visuels et sonores, sont classés dans des dossiers numériques ; élèves et parents possèdent des comptes personnels qui leur permettent l’accès à cet espace sécurisé.
A ce moment de mon propos, je tiens à souligner que les usages du TBI et de l’ENT n’ont strictement rien à voir avec les réseaux dits « sociaux ». Ces espaces sont totalement maîtrisés par l’enseignant. Les élèves s’approprient cependant une culture numérique qui devrait les préparer à un usage raisonné des réseaux sociaux.
L’opération « Ecoles numériques nîmoises », a un coût global de 3,5 millions d’€, à la seule charge de la Ville de Nîmes.
Pour terminer, je pense judicieux de procéder à un très bref bilan, qui résulte des premiers constats partagés avec l’Education nationale :
- Dans leur immense majorité, les enseignants sont très satisfaits de l’outil : efficacité accrue et gain de temps dans la préparation de la classe ; propositions d’activités plus nombreuses et plus adaptées aux élèves ; mutualisation de ressources entre enseignants.
- Les élèves ont une attention et une motivation plus soutenues ; ils disposent d’exercices plus adaptés à leur niveau ; ils profitent, dans l’enseignement des langues, de documents sonores d’une qualité optimale au plan de la prononciation et de la mélodie de la langue.
Les parents, via l’ENT, sont mieux informés des activités de la classe, voire de l’école ; ils peuvent assurer un meilleur suivi du travail de leurs enfants et ils peuvent, en cas de maladie par exemple, compenser l’absence.
En bref, la Ville de Nîmes a choisi, via cette technologie novatrice, d’aider les enseignants à mieux assurer la réussite des petits Nîmois en optimisant les conditions d’enseignement et d’apprentissage. C’est le plus beau pari pour l’avenir !
.
Madame la Députée,
Dans un encart récent d’un grand quotidien régional, vous déclariez avoir « l’intention de réfléchir à l'élaboration d'un projet éducatif très fort pour la ville de Nîmes, afin de mieux lutter contre l'échec scolaire ». Et, après un commentaire sur votre démarche, vous ajoutiez : « Ici, rien n'a été anticipé et cela aboutit à des jeunes en échec scolaire et à de la violence. » Il est étonnant et regrettable que la Parlementaire que vous êtes tienne de tels propos, inutilement polémiques, sans avoir le moins du monde vérifié son information ! En outre, où les situations d’échec et de violence, malheureusement réelles, sont-elles les plus nombreuses et les plus graves, sinon dans les collèges, qui relèvent notamment des compétences du Conseil Général, dont vous êtes proche.
Il est urgent, Madame la Députée, que vous vous informiez plus précisément avant d’intervenir au plan local et il est non moins urgent qu’en votre qualité de députée de la majorité vous interpelliez le Gouvernement, en particulier le Ministre de l’Education nationale, sur ce qu’il est convenu d’appeler, dans les plus hautes sphères du pouvoir, la « refondation de l’Ecole ».
Au plan local, sachez que la Ville de Nîmes a entrepris, depuis près de quatre ans, un important travail de clarification des actions et dispositifs éducatifs existants, dans le temps scolaire et hors temps scolaire, en coopération avec les écoles, les partenaires institutionnels, dont le Conseil Général du Gard, et les associations qui contribuent de manière significative à l’action éducative de la Ville de Nîmes. Ce travail a permis de brosser un tableau précis et exhaustif du paysage éducatif sur l’ensemble du territoire communal, de formuler un diagnostic exigeant, sur la base des atouts repérés et des faiblesses constatées, de poser le cadre du projet éducatif local 2013-2016 pour la Ville de Nîmes, lequel sera présenté en Conseil municipal avant la fin de la présente année civile pour mise en œuvre à compter de janvier 2013, une mise en œuvre qui vise à accentuer la dynamique éducative actuelle, avec de nécessaires adaptations et évolutions.
Le projet éducatif local (PEL) en voie de finalisation constitue le cadre de la politique éducative de la Ville de Nîmes. Il est, dans son essence, l’outil d’une politique éducative partagée, conduite à l’échelle de la ville, qui s’attache à mettre en cohérence l’action de l’ensemble des co-éducateurs (enseignants, animateurs et intervenants associatifs ; fédérations de parents d’élèves ; collectivités territoriales et organismes institutionnels ; associations éducatives complémentaires de l’Ecole publique, etc.). L’éducation étant l’une des grandes priorités de la Ville de Nîmes, l’un des éléments majeurs du développement local, le PEL fixe le cadre de son action au plan axiologique, pour en expliciter le sens, au travers des orientations retenues, et au plan fonctionnel, pour en préciser les stratégies et les modes opératoires. Ainsi, le projet éducatif local de Nîmes pose le cadre fondamental de la politique contractuelle et partenariale de la Ville, d’une part, globalement, pour proposer une offre éducative multiforme et adaptée sur l’ensemble du territoire communal, d’autre part, plus particulièrement, pour lutter contre la marginalisation de certains territoires.
Dans la logique d’une culture du projet, il est le véritable ferment pour repenser les questions éducatives en faveur de tous les enfants, notamment de ceux des quartiers fragilisés, et proposer des stratégies visant à promouvoir la réussite, en particulier au plan scolaire, et l’épanouissement des enfants et des jeunes, dans la cohérence de l’action publique. L’ambition exprimée au travers de la réalisation du projet éducatif local est de mettre en œuvre l’un des axes fondateurs du projet républicain, celui relatif à l’égalité des droits et des chances, et de permettre ainsi à des jeunes en situation de grande fragilité, voire de précarité ou de marginalisation, de pratiquer des activités éducatives - culturelles, sportives, linguistiques, informatiques, ludiques… - auxquelles ils n’ont habituellement pas accès. La visée porte, complémentairement, sur la formation citoyenne des enfants et des jeunes.
Le PEL de Nîmes est, dans cette perspective, un contrat fédérateur pour une politique éducative ambitieuse. Il vise à construire une politique éducative globale, pertinente et cohérente, que ses composantes soient directement concernées par l’éducation ou qu’elles cherchent à articuler l’éducation à d’autres politiques sectorielles. Il permet de garantir la poursuite de l’intérêt commun comme la mobilisation forte des intelligences et des capacités d’initiative. Il favorise la création des convergences entre les différents acteurs de la vie de l’enfant. Il a en bref pour visées de donner une plus grande lisibilité et visibilité à la politique conduite, de rechercher des articulations plus fortes, en particulier avec l’Education nationale, de transformer la ville en un véritable espace éducatif. Et il favorise un nouveau positionnement de la Ville comme partenaire éducatif responsable, au cœur d’une politique volontariste de changement, en vue de combattre les inégalités par la mise en œuvre d’actions qui accompagnent l’enfant et le jeune tout au long de son parcours pour le conduire à la réussite.
Au plan national, Madame la Députée, je ne doute pas que vous apportiez votre contribution au débat en cours sur ce que d’aucuns nomment la « refondation de l’Ecole ».
Je me suis réjoui de l’engagement du Président de la République d’accorder une particulière attention à la jeunesse de notre pays, donc de faire de l’éducation une priorité absolue. Il s’inscrit ainsi dans la lignée des hommes de la Révolution, qui ont mis l’Ecole au cœur de leur ambition, « l’instruction » favorisant la formation de citoyens libres parce qu’éclairés et constituant l’une des conditions majeures de la cohésion nationale.
Et j’ai apprécié que le Ministre de l’Education nationale mette un accent très fort sur l’école primaire, le socle de notre système éducatif – est « primaire », au sens noble du terme, ce qui est au commencement, ici au commencement d’un parcours d’instruction, d’éducation et de formation. J’aime ce beau mot d’école primaire, comme j’aimais celui d’instituteur, non par nostalgie mais parce qu’il évoquait une mission fondamentale dans la première étape d’un long processus.
Mais, à l’examen des premières mesures annoncées par le Ministre, dont certaines aussi intéressantes qu’importantes – la semaine de quatre jours et demi dans le premier degré ; la limitation des redoublements ; le développement de l’accueil des moins de trois ans en maternelle dans les secteurs fragiles ; etc. –, j’incline à penser que le compte n’y est pas…et que nous sommes davantage dans un processus de réforme, dans le meilleur des cas, que dans une authentique démarche de « refondation ». Le professeur agrégé de philosophie qu’est Monsieur Peillon maîtrise parfaitement notions et concepts ; et il sait fort bien que la « refondation » n’est pas de la « réformation ». Si « refonder » désigne l’action de fonder de nouveau, pour une gestion optimale des affaires publiques, ici dans le domaine de l’éducation, pourquoi le Ministre s’est-il contenté d’un recueil de mesures, quels qu’en soient l’intérêt et la pertinence, sans réinterroger explicitement le sens de l’Ecole, non plus que son organisation et sa gouvernance. Ses propositions portent sur certaines composantes, certes essentielles, de l’acte éducatif – comme le nécessaire réaménagement des rythmes scolaires, sous réserve d’opérer un changement significatif, qui profite aux élèves – mais ne touchent en rien le cœur de l’Ecole.
Je considère que l’éducation doit être au cœur de la Nation, donc que l’Ecole doit être au cœur du « contrat social ». C’est que l’éducation constitue le premier investissement d’un pays. Si la santé, la sécurité, l’économie, l’écologie et le développement durable... relèvent des priorités majeures de l’Etat, les évolutions passées et futures de ces secteurs et de bien d’autres encore doivent tout à l’engagement, à l’intelligence, à la créativité de femmes et d’hommes éduqués.
L’éducation est en effet au fondement de l’organisation de l’Etat et elle fournit aux politiques, aux responsables de tous ordres comme aux citoyens les connaissances et les outils pour organiser et conduire les relations et les affaires de notre société. Parce qu’elle participe à l’éclosion des intelligences, de l’esprit d’entreprise et de la formidable capacité d’invention de l’être humain, elle contribue au développement de la société dans tous les domaines du savoir et de la création. Elle est enfin la pierre angulaire de la formation de citoyens éclairés, capables de comprendre les grandes problématiques actuelles et les enjeux des évolutions en cours, d’agir en conséquence, individuellement et collectivement, de déjouer toutes les formes de manipulation et de lutter contre toutes les oppressions ou obscurantismes.
Si l’éducation relève d’abord de la famille, dont le rôle est primordial, elle relève aussi de la mission et de la responsabilité de l’Ecole. Il est donc essentiel que la Nation ait pour son Ecole un projet ambitieux, qui trouve ses origines, au terme d’un large processus de dialogue avec l’ensemble des acteurs concernés, dans le débat parlementaire et la définition d’une politique adoptée par le Parlement, sur proposition du Gouvernement.
Une telle politique devrait, de mon point de vue, reposer sur trois piliers : l’accomplissement de réformes audacieuses, de l’école primaire à l’université, qui aient un impact réel sur la réussite; la formation d’enseignants qui sachent s’adapter aux réalités et aux besoins des élèves ou étudiants comme à ceux de la société ; la mise en œuvre de conditions d’apprentissages efficaces, notamment en termes de sérénité des établissements et d’aide aux familles.
Je n’évoquerai ici, Madame la Députée, que l’école primaire, car j’estime que celle-ci souffre de maux graves et doit en effet être « refondée »…ce qui ne remet nullement en cause – je tiens à l’affirmer avec force – l’engagement manifeste et la qualité du travail de nombre des professionnels de l’Ecole. C’est que notre Ecole de la République est malade, ce dont témoignent trois grands phénomènes : le mal-être et les revendications permanentes des enseignants; l’attitude consumériste des parents vis-à-vis de l’Ecole et leur contestation croissante des professionnels de l’éducation; la médiocrité des performances du système éducatif français, attestée par les résultats d’enquêtes internationales au cours de la dernière décennie, et son incapacité à traiter les difficultés les plus lourdes.
L’école primaire, institution fondamentale de notre pays, mérite donc une attention exceptionnelle tant elle est figée dans des organisations et des modes de fonctionnement vieux de plus d’un siècle. Elle reste caractérisée, en dépit de certains aménagements territoriaux, par un émiettement inadapté aux besoins actuels de notre société. Organisée selon un modèle antédiluvien, elle n’a pas accompagné, ou ne l’a fait que faiblement, le mouvement de décentralisation, la mise en place de l’intercommunalité. Et les écoles, qui ne sont pas des établissements dotés de la personnalité morale et juridique, ne sont pas dirigées par des responsables de plein exercice, ayant le statut et les attributions d’un chef d’établissement.
Il s’avère donc urgent de réformer un tel système qui, en dépit de l’engagement et de la qualité de l’immense majorité des enseignants, souffre de son inertie, de ses blocages, de ses sempiternelles polémiques – par exemple sur la question récurrente de l’effectif par classe, sur le lien fantasmé entre efficacité et moyens – et ne cesse ainsi de s’affaiblir.
S’il importe de privilégier une logique de proximité, il convient aussi de substituer à l’organisation actuelle la mise en place de pôles scolaires offrant des services qui concourent au développement éducatif de tout un secteur – territoire rural ou quartier urbain constituant une unité de vie –, la constitution de réseaux scolaires dans chaque communauté de communes ou d’agglomération, dans la perspective de l’amélioration de la qualité de ce réseau, tant du point de vue pédagogique que matériel. Cette nouvelle organisation pourrait reposer sur des formes juridiques diverses, existantes ou à inventer. Une évolution significative implique, d’une part un débat parlementaire et un nouveau cadre législatif, d’autre part l’établissement d’un schéma départemental ou régional du service public d’éducation, en cohérence avec l’identité du territoire et son environnement.
La « gouvernance » du premier degré doit être impérativement adaptée aux réalités et exigences de la société contemporaine. L’encadrement de chaque pôle ou réseau d’écoles exige en effet des responsables qui aient une vision claire du projet éducatif de la Nation, une approche large et globale des politiques éducatives, qui soient aptes à gérer le complexe, à traiter de façon réactive l’imprévu et l’exceptionnel, qui sachent entretenir avec tous les membres et partenaires de leur communauté éducative des relations suivies, confiantes et constructives, qui mobilisent avec conviction et efficacité tous les personnels, ce qui implique qu’ils puissent agir comme des chefs d’établissement/managers. L’efficacité de l’action éducatrice et l’accroissement des performances de l’Ecole, en particulier pour les élèves les plus fragiles, sont à ce prix.
Vous admettrez, Madame la Députée, que le processus engagé et les propositions avancées ne s’inscrivent pas vraiment dans une optique de « changement » en profondeur de notre école primaire, dont elle a pourtant grand besoin, dans la perspective que vous avez indiquée dans vos récents propos.
Soyez assurée de mon engagement indéfectible, comme adjoint au maire de Nîmes, pour une action éducative de qualité optimale, dans le seul intérêt des petits Nîmois.
Acceptez, Madame la Députée, l’expression de toute ma considération.
Nîmes, le 22.10.2012
Jacky RAYMOND
CONTRE TOUS LES POUVOIRS A LA GAUCHE,
VOTEZ Yvan LACHAUD
Comme dans toutes les autres circonscriptions du département, le Front National a capté les voix d’un pourcentage élevé d’électeurs (26,02 %) dans la 1ère circonscription du Gard.
Je comprends que nos concitoyens, confrontés à la crise et l’insécurité, avec toutes les difficultés qui en résultent, éprouvent un fort sentiment de malaise et de mal-être ; à l’inverse, je ne comprends pas quelles solutions ils voient dans les déclarations du Front National et de ses représentants. Ce discours très général, non adapté aux réalités de chaque territoire, pas plus dans la 1ère circonscription que dans les autres, relève purement et simplement d’un bel « enfumage ». Comment nombre d’électrices et électeurs ont-ils pu se laisser séduire par les reflets d’un tel miroir aux alouettes ?
Mais je ne doute pas, après ce vote de protestation ou de séduction, que beaucoup d’entre eux, ayant jaugé la situation présente, ne fassent confiance à Yvan LACHAUD, qui a mené à l’Assemblée nationale et sur le terrain de la circonscription une action vigoureuse et efficace, très largement reconnue et appréciée. Il est indispensable que nous ayons à l’Assemblée Nationale des députés engagés, charismatiques, capables de défendre leurs points de vue, ceux de notre sensibilité, et de résister à des mesures qui grèveraient dangereusement l’avenir de notre pays.
Le taux d’abstention, équivalent au taux national (41,82/41,66 %), constitue un autre signe du mal-être évoqué. Il importe de mobiliser les électeurs, de les convaincre de la pertinence des choix opérés par Yvan LACHAUD, des choix pertinents et essentiels pour la France et les Français.
Il reste quelques jours pour convaincre les indécis, les sceptiques et les abstentionnistes.
Et, le 17 juin, votons Yvan LACHAUD.
Nîmes, le 11 juin 2012
Jacky RAYMOND
Fédération du Gard du Nouveau Centre
La journée du samedi 31 mars a été consacrée à une visite guidée de Prague, organisée par l’Association des Anciens et anciennes élèves des sections tchèques à Dijon et à Nîmes, à l’initiative de la Présidente, Kristyna Krizova. A Marie-Claude JOUANNE, qui représentait le Proviseur du lycée Daudet, et à nous deux s’étaient jointes trois touristes françaises venues à Prague pour le week-end.
Sous la conduite de Karolina, une ancienne élève du lycée Carnot à Dijon, à pied, en tranway et en bateau, nombre des richesses de Prague nous ont été dévoilées. Le circuit a débuté devant la Maison Municipale, très beau bâtiment « Art déco » du début du XX° siècle, dont la décoration doit beaucoup à Alfons MUCHA, et nous a emmenés à la découverte des principales curiosités du centre historique : les ruelles, passages et places de la Vieille Ville, la quartier juif, le célèbre pont Charles, le pittoresque « Petit Côté » (Mala Strana en tchèque), très résidentiel, et le quartier du château. Après le déjeuner, un petit trajet en bateau, marqué par un incident mécanique qui nous a contraints à un changement d’embarcation, nous a offert des vues inédites de Prague depuis le fleuve Vltava.
Tout au long des six heures de cette visite, Karolina nous a parlé de l’âge d’or de la Bohême sous l’empereur Charles IV, des alchimistes de Rodolphe II, de la vie sous le communisme (que les Tchèques appellent « l’Ancien régime »), de l’euphorie de la « Révolution de velours », du cubisme et de la bière – que nous apprécions beaucoup –, ainsi que de la cuisine tchèque au cours du déjeuner, fort convivial.
L’assemblée générale ordinaire de la section du Gard de l’association des membres de l’Ordre des Palmes Académiques – bien connue sous le sigle d’AMOPA – s’est tenue, le 17 mars 2012 au lycée Jacques Prévert de Saint Christol-lès-Alès.
Cette année, deux personnalités éminentes ont fait aux membres de la section le plaisir et l’honneur d’ouvrir leurs travaux, Monsieur Hugues BOUSIGES, Préfet du Gard, et Monsieur Jean-Paul FOURNIER, Sénateur du Gard, tous deux décorés dans l’Ordre des Palmes Académiques. Lors de son intervention, particulièrement appréciée, Monsieur le Préfet a tenu des propos très forts sur trois points : l’Ecole et ses indispensables évolutions ; la structuration des intelligences menacée par un mauvais usage des technologies numériques ; l’identité nationale et les éléments qui fondent notre appartenance à la communauté française.
Il n’est nullement question que je rende compte ici de cette assemblée générale. Je souhaite simplement souligner les principaux axes de mon rapport moral, lesquels attestent le travail d’importance réalisé par une équipe solidaire et dynamique.
Après avoir remercié de leur accueil chaleureux Messieurs Franck OURTAL et Bernard MOURRET, respectivement proviseur et proviseur adjoint du lycée Jacques Prévert, dernier né des lycées gardois, j’ai tenu à rendre hommage, après avoir célébré Geneviève De Gaulle-Anthonioz l’an dernier lors de l’assemblée générale qui s’est déroulée au lycée éponyme de Milhaud, à une autre grande dame de la Résistance française, Lucie AUBRAC, dont le lycée devait prendre le nom, lequel a finalement été donné à la place sur laquelle s’ouvre l’établissement, la place Lucie Aubrac, inaugurée en 2009 en présence de son mari, grand résistant également, Raymond Aubrac. Ces deux femmes d’exception ont contribué, par leur engagement exceptionnel, à la fierté et à la grandeur de notre pays.
J’ai aussi voulu saluer la mémoire de l’immense créateur que fut Jacques Prévert, poète populaire, dont nombre de vers célèbres ont été appris par des dizaines de milliers d’écoliers en France et dans le monde francophone, poète aimé pour son art de jouer avec notre belle langue – qui n’a en tête les poèmes extraordinaires de son recueil « Paroles » (1946, l’immédiat après-guerre), poèmes chantés par de grands noms de la chanson française comme les Frères Jacques, Yves Montand ou encore Juliette Gréco – ; mais aussi scénariste ou dialoguiste de très grands succès du cinéma français comme « Drôle de drame », « Quai des brumes », « Le jour se lève », « Les Visiteurs du soir », « Les Enfants du paradis » de Marcel Carné, « Le Crime de Monsieur Lange » de Jean Renoir, « Lumière d’été » de Jean Grémillon…
Après la minute de silence à la mémoire de nos collègues disparus, j’ai indiqué que mon propos s’organiserait autour de cinq points, dans le prolongement des orientations fixées en 2009 :
- Le renouvellement des actions de notre section AMOPA du Gard.
- Le renforcement accru de la communication.
- La contribution à des débats de société.
- La participation de notre section au fonctionnement de l’association.
- La célébration du « Cinquantième Anniversaire » de l’AMOPA.
Puis j’ai détaillé chacun de ces points, dont je rappelle ci-après l’essentiel du contenu.
1. Le renouvellement des actions de notre section AMOPA du Gard
Lors de notre assemblée générale ordinaire de Villeneuve-lez-Avignon, en 2009, notre section a décidé d’organiser ses actions selon deux axes majeurs :
- l’organisation de réunions et de manifestations littéraires, artistiques et scientifiques (deuxième objectif visé dans les statuts de l’association), en particulier le cycle annuel de conférences – quatre en 2011-2012 (visite commentée des collections du musée Fabre à Montpellier par M. Edouard AUJALEU, Président des « Amis du Musée Fabre » ; « Le rôle d’un ambassadeur aujourd’hui dans l’Union Européenne » par Son Excellence Laszlo TROCSANYI, Ambassadeur de Hongrie en France ; « L’eau dans tous ses états » par M. Elie BATAILLE, Ingénieur des Etudes et Techniques d’Armement, puis Ingénieur civil au sein du groupe Aréva, Ancien Maire de Bellegarde et Ancien Conseiller Général du Gard ; « Le théâtre de Marivaux » par M. Guy BASCOU, Professeur agrégé honoraire).
- le développement d’actions éducatives, en liaison avec les établissements, au bénéfice de la jeunesse gardoise (quatrième objectif de l’association).
L’engagement en faveur de notre jeunesse et de son intelligence constitue aux yeux des administrateurs de la section du Gard une priorité absolue, parce que faire fructifier toutes les formes d’intelligence est l’une des conditions fondamentales de la réussite de notre région et de notre pays.
2. Le renforcement accru de la communication
Notre section œuvre avec détermination, depuis 2009, pour une communication efficace, qui prenne appui sur des technologies performantes, en direction de ses membres comme du grand public (premier et deuxième objectifs, liés à son rayonnement comme aux relations d’amitié entre ses membres).
Notre communication se fonde essentiellement sur deux supports : le « Journal des Palmes de l’AMOPA du Gard » et le site Internet de la section, gérés par Gérard QUINTANA, qu’il s’agisse de la composition du journal ou de la création et du fonctionnement du site.
Je ne doute pas que tous ses lecteurs aient apprécié notre « Journal des Palmes », un « huit pages » construit selon une architecture et une ligne rédactionnelle constantes.
Le numéro 10, pour n’évoquer que la dernière parution (deuxième trimestre scolaire 2011-2012), permet de juger à la fois de la qualité de la présentation – mise en page, rubriques, illustrations – et de la richesse du contenu, qui rend compte des principales activités de la section et des réflexions qui s’y échangent.
Le site de la Section du Gard de l’AMOPA – http://amopadugard.asso-web.com – est composé de rubriques aisément identifiables et non moins aisément accessibles. On peut en effet facilement accéder à diverses informations, connaître la vie et les activités de la section, consulter les bulletins en ligne, regarder photos et vidéos… et participer aux débats (cf. point 3).
3. La contribution à des débats de société
Depuis deux ans, la section a la volonté de contribuer à des débats de société, en particulier, mais pas seulement, dans le domaine de l’éducation. Aussi une rubrique « Débat » a-t-elle ouverte dans notre « Journal des Palmes » (page 6 de la publication).
Depuis l’assemblée générale précédente, divers sujets ont été traités :
Dans le n° 8 (printemps 2011), un article intitulé « De l’urgence d’arrêter la casse ! » met en évidence la nécessité, au regard des enjeux du service public d’éducation, d’agir simultanément sur les deux axes du qualitatif, par exemple en matière de formation des enseignants, et du quantitatif, notamment sur la gestion des emplois.
Dans le n° 9 (automne 2011), un article prolonge le précédent, « Ecole en danger – il est temps de la reconstruire », où il est souligné l’urgence de redonner à l’Ecole sa place prioritaire, non seulement en termes de budget et de moyens, mais aussi et surtout en termes de clarification des missions et des objectifs, de positionnement et de formation des enseignants, d’implication de tous les acteurs, dont les parents d’élèves ; ce qui implique un débat contradictoire au Parlement.
Dans le n° 10 de février 2012, au travers de l’article « Polémique » - un titre court qui en dit long ! -, les causes principales de l’échec de notre Ecole sont inventoriées, des points de blocage majeurs du système éducatif analysés, quelques propositions formulées, qui sont susceptibles de favoriser d’indispensables évolutions.
La section du Gard considère que cette rubrique est très importante, parce qu’une association comme l’AMOPA ne peut être absente de la réflexion sur les grandes problématiques contemporaines, tout particulièrement dans le champ de l’éducation.
4. La participation de notre section au fonctionnement de l’association
Lors du Congrès annuel 2011 de l’AMOPA, qui s’est tenu à Toulouse du 10 au 12 juin, Arlette THEREY, administratrice, a une fois de plus représenté la section du Gard.
Comme elle l’a écrit dans son compte rendu, intitulé « un congrès apaisé et constructif », publié dans le n° 9 de notre « Journal des Palmes », ce rendez-vous annuel a marqué une étape importante dans la vie de notre association, car il a permis d’adopter des statuts réactualisés en phase avec notre époque.
Et, le 08 février dernier, à Dijon, Marie-Claude BOURDERES a représenté la section du Gard, en sa qualité de vice-présidente, à la première réunion des présidents de section, organisée par le Bureau national et conduite par le Président national, Michel BERTHET. Cette initiative a été très appréciée ; elle a permis à aux responsables des sections AMOPA de France de se rencontrer et d’échanger sur des sujets essentiels au bon fonctionnement de l’association nationale comme de ses sections départementales.
5. La célébration du « Cinquantième Anniversaire » de l’AMOPA
L’année 2012 est celle du « Cinquantenaire de l’AMOPA », qu’il nous faut commémorer de manière à la fois festive et solennelle.
Je ne dirai rien ici de l’histoire de notre Ordre, rappelée avec exhaustivité et talent par Emile FOËX dans son ouvrage érudit de 1978, « L’Histoire des Palmes Académiques ».
Je m’en tiendrai à rappeler que, après la création de L’Ordre des Palmes Académiques et de ses trois grades en 1955, ainsi que du Conseil de l’Ordre, par Edgar FAURE, Président du Conseil, et Jean BERTOIN, Ministre de l’Education Nationale, fut créée le 30 octobre 1962, à Paris, dans le cadre de la loi de 1901, l’Association des Membres de l’Ordre des Palmes Académiques (AMOPA).
L’AMOPA est placée sous le haut patronage du Président de la République, du Ministre de l’Education Nationale et du Grand Chancelier de la Légion d’Honneur, d’où son appellation familière de « Légion violette ».
De multiples idées ont été avancées pour cette commémoration, notamment lors du dernier Congrès national : manifestations d’excellence ; promotion de lycées et collèges à travers des projets innovants ; baptême d’une cuvée viticole ; promotion d’artistes et écrivains « amopaliens » ; spectacles ; concours de chorales, etc.
Lors de son prochain conseil d’administration, la section du Gard va se mobiliser pour fêter cet anniversaire.
A chaque manifestation, durant toute l’année 2012, ce « Cinquantième Anniversaire » sera évoqué, comme nous le faisons aujourd’hui.
Dans le prochain numéro de notre « Journal des Palmes », des pages seront consacrées à cet événement.
Comme le montre, je l’espère, cette synthèse de mon rapport moral, la section AMOPA du Gard, très investie et très soudée, effectue toujours un travail de grande qualité, ce que n’ont pas manqué de confirmer les deux présentations qui ont suivi : celle du rapport d’activité par Marie-Louise SPIES, l’organisatrice patiente et rigoureuse des sorties de la section ; celle du rapport financier par Marie-Laure BARBE, trésorière de la section.
Jacky RAYMOND
Président de la section du Gard
Nîmes, le 29.03.2
Dimanche 25 mars 2012, l’Harmonie Cheminote de Nîmes fêtait le Centenaire de sa création, dans ce même théâtre de Nîmes où elle a vu le jour et qu’elle retrouvait pour ce concert particulier.
Aussi nul ne sera étonné que les responsables de l’Harmonie aient choisi, pour commémorer cet événement, de parcourir les voies riches de « la musique d’harmonie à travers le XXème siècle », d’en mettre en évidence à la fois la tradition et la modernité.
Au cours de ce voyage dans un siècle que beaucoup d’entre nous ont connu, à tout le moins dans sa seconde moitié, l’Harmonie a été rejointe par un groupe aussi élégant que coloré de danseuses des Farandoleurs Cheminots Nîmois. De beaux moments artistiques où danse folklorique et musique d’harmonie ont conjugué beautés visuelles et musicales.
Conduite par deux chefs aux personnalités marquées, l’Orchestre d’Harmonie de Nîmes nous a enchantés pendant deux heures trop vite passées, interprétant des morceaux d’une grande variété, caractéristiques de l’histoire de la musique d’harmonie tout au long de ce siècle troublé, qui a connu le meilleur et le pire, le plus lumineux comme le plus sombre.
Encadré par deux marches, dont la célèbre et entraînante « Madelon » à l’ouverture, ce concert a émerveillé les auditeurs, nombreux au théâtre de Nîmes. Il a en effet généré, sans discontinuer, de vives et profondes émotions, d’une part, en ravivant bien des souvenirs avec des extraits d’œuvres comme « Les Brigades du Tigre » de Bolling, la « Farandole de l’Arlésienne » de Bizet, « American patrol » de Miller ou encore des airs fameux western de Morricone, d’autre part, en promouvant des pièces insolites comme le « Concerto d’amore » de J. de Haan, « La mélodie du bonheur » de Rodgers, la « Suite française » de Milhaud ou le « Pillatus : Moutain of Dragons » de Reineke.
En bref, l’Harmonie Cheminote de Nîmes a offert à des auditeurs sous le charme un programme d’une grande richesse, interprété avec beaucoup de caractère.
Un remarquable concert du Centenaire par un bien bel orchestre d’harmonie, où le talent n’a cessé de le disputer au plaisir de jouer.
Nîmes, le 26 mars 2012
Jacky RAYMOND
POUR UN « NOUVEAU CENTRE » DIGNE ET UTILE A NOTRE PAYS
A diverses reprises, le Président du Nouveau Centre, Hervé Morin, a fait connaître son intention d’être candidat à l’élection présidentielle de 2012. Récemment encore, il indiquait qu’il annoncerait sa candidature le 27 novembre, dans « sa terre » de Normandie.
Autant j’estime indispensable de porter haut et fort notre message de centristes, autant, de ma modeste place de militant, je juge non pertinente, voire dangereuse pour notre parti, la candidature d’Hervé Morin à l’élection présidentielle.
J’ai accueilli avec satisfaction le retrait de Jean-Louis Borloo, dont je n’avais pas apprécié l’annonce antérieure, parce que je ne lui reconnais pas les qualités pour diriger notre pays dans le contexte particulièrement difficile qu’il connaît.
Il me semble que notre Président, Hervé Morin, s’honorerait s’il prenait la même décision. S’il possède de profondes qualités humaines et politiques – dont il a fait preuve comme Ministre de la Défense -, il n’a ni la notoriété ni la stature pour conduire un grand pays confronté à une grave crise mondiale, qui subit des pressions considérables et qui doit cependant contribuer à ouvrir une nouvelle voie pour l’Europe et à prendre les décisions opportunes pour résoudre les problèmes majeurs, notamment en termes de gouvernance économique et de régulation du système financier qui se posent aujourd’hui de manière dramatique.
De médiocres résultats, sans parler du pire, auraient des effets assurément néfastes sur la promotion des valeurs et des orientations de notre sensibilité politique. Promouvoir nos idées passe, de mon point de vue, dans le court terme de l’année 2012, par deux négociations majeures, claires pour nos concitoyens, afin qu’ils puissent se prononcer en toute connaissance de cause : un accord solide et transparent avec le candidat de la Droite démocratique à l’élection présidentielle ; l’investiture d’un nombre significatif de candidats du Nouveau Centre, dont les sortants, aux élections législatives de juin 2012.
Militant de base, je formule évidemment un avis personnel ; mais j’exprime aussi l’opinion de très nombreux adhérents de la fédération à laquelle j’appartiens. Je fais confiance en l’intelligence des hommes, en particulier lorsqu’ils assument de hautes responsabilités et qu’ils ont sans conteste le sens de l’intérêt public, pour qu’ils prennent des décisions fondées sur la raison.
Le Nouveau Centre ne saura jamais assez remercier son Président, Hervé Morin, de se retirer de l’élection présidentielle, de défendre avec détermination et fermeté le message des centristes, de soutenir l’investiture de nombreux candidats du Nouveau Centre pour les élections législatives et de les accompagner avec détermination durant leur campagne.
Nîmes, le 12 novembre 2011
Jacky RAYMOND
Fédération Nouveau Centre du Gard
La Ville de Bordeaux, pionnière en matière de numérique, a organisé, dans le cadre de sa « semaine digitale », la première édition du « Forum E-éducation », le 23 mars 2010. Ce colloque a réuni une centaine d’élus et de cadres de nombreuses villes de France, dont plusieurs des plus grandes – Lyon, Marseille, Nantes, Toulouse – et beaucoup de villes moyennes, comme Bayonne, Bourges, Elancourt, Le Havre, Le Mans, Limoges, Nîmes, etc.
L’objectif premier était de faire le point sur les politiques menées en matière d’usages du numérique dans les écoles, en particulier du tableau numérique interactif (TNI).
La matinée a été consacrée à une approche comparée des situations de trois villes témoins très engagée dans le processus d’implantation du numérique dans les écoles – Elancourt (Yvelines), Limoges (Haute Vienne), Nîmes (Gard).
L’après-midi a été réservé à des travaux en ateliers : exemples d’usages du TNI dans les classes, de l’enseignant débutant dans la pratique de ce type de tableau à l’enseignant expérimenté qui utilise le TNI comme support central de ses activités ; développement des espaces numériques de travail – co-pilotage et accompagnements mis en œuvre ; enjeux des investissements numériques pour les villes et impact recherché au travers de ces dispositifs.
Accompagné de Mehdi Chentouf, porteur du projet « Ecoles numériques nîmoises » au sein de la Direction de l’éducation, et d’Olivier Bailly, directeur des systèmes d’information de la communauté d’agglomération de Nîmes Métropole, j’ai représenté la Ville de Nîmes dans cette manifestation et ai porté témoignage de l’action menée.
Les représentants des trois villes précitées ont répondu, pendant plus de deux heures et demie, à une série de questions conduisant à la description et à l’analyse de chacun des trois projets : situation antérieure au dispositif actuel ; transformation ou abandon des salles multimédias ; cible du dispositif ; pilotage et dispositifs partenariaux ; place du volontariat des enseignants et du projet ; programmation ; coûts en investissement et en maintenance ; accompagnements proposés par les différents partenaires, dont le prestataire ; perspectives pour le long terme.
La Ville de Nîmes inscrit son action à la fois dans le « socle commun de connaissances et de compétences » de l’Education nationale, notamment le pilier 4 sur la « maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication », dans les cinq orientations éducatives de la Ville, définies en 2008, au début du mandat actuel, qui convergent vers une même ambition : la réussite de tous les élèves, et dans le plan académique pour le déploiement d’environnements numériques de travail.
Le projet de la Ville résulte d’une approche globale, partagée et cohérente, fruit d’un partenariat étroit et constructif avec l’Inspection académique du Gard, le Centre Départemental de Documentation Pédagogique (CDDP) et le site du Gard de l’Institut Universitaire de Formation des maîtres (IUFM), réunis au sein d’un comité de pilotage, qui définit les orientations, arrête les décisions en matière d’équipements, d’accompagnements, de suivi et d’évaluation.
La particularité et l’originalité du plan « Ecoles numériques nîmoises » tient à la place prépondérante donnée à l’initiative des équipes pédagogiques dans la démarche d’intégration des dispositifs numériques dans les classes. Ce plan s’appuie fondamentalement sur la volonté des enseignants d’intégrer le numérique à leurs pratiques professionnelles, volonté affirmée dans le projet d’école.
La dimension pédagogique de chaque projet d’école – volet numérique – est validée par l’Inspecteur d’académie ou son représentant (inspecteur de l’éducation nationale), selon une procédure validée en comité de pilotage.
Dans l’état actuel du projet, ce sont toutes les classes des cycles 2 et 3 de l’école primaire, de la grande section de l’école maternelle au CM2, ainsi que les classes de l’éducation spécialisée, qui sont visées par le dispositif, soit 400 classes sur les 520 classes des 85 écoles nîmoises : 317 classes élémentaires, 65 classes de grande section et 18 classes d’intégration scolaire.
A la fin de l’année civile 2011, ce sont près de 120 classes qui seront équipées. L’installation se poursuivra au rythme d’une centaine de classes en 2012, d’une nouvelle centaine en 2013, du reste en 2014.
L’équipement des classes considérées comprendra près de 1 300 postes (dont environ 800 « client léger », ordinateurs ne fonctionnant que reliés au réseau de la Ville), 400 tableaux numériques interactifs, plus d’une centaine d’imprimantes, 3 000 points « réseau » (6 à 8 par classe) et 73 baies de brassage pour les interconnections.
Le coût moyen d’une classe équipée d’un TNI et de ses matériels d’accompagnement, dont les ordinateurs, s’élève à environ 7 600 €, soit un budget global d’investissement, sur la période 2010 -2014, supérieur à 3 millions d’€.. S’ajouteront à ce budget environ 400 000 € par an de fonctionnement (estimation qu’il conviendra d’ajuster au regard des besoins), quand le dispositif fonctionnera à 100 %, et d’accompagnement – recours à un Cabinet conseil (rôle d’assistant maître d’ouvrage) et à l’expertise du CDDP pour accompagner les équipes enseignantes.
Les perspectives à moyen et long termes concernent la mise en place d’espaces numériques de travail pour les écoles équipées d’un TNI et autres matériels informatiques, l’évaluation des usages du numérique sur les pratiques professionnelles et le fonctionnement des écoles (sachant que l’impact sur les performances des élèves relève de la seule compétence de l’Education nationale), sur l’équipement des classes de cycle 1 (petites et moyennes sections de l’école maternelle), sur l’élargissement du périmètre, d’une part au territoire de l’agglomération, d’autre part à la continuité avec le collège.
Il résulte de cette journée fort enrichissante que la Ville de Nîmes fait partie du peloton de tête des villes « E-éducation ».
Nîmes le 24 mars 2011
Jacky RAYMOND
Adjoint à l'éducation
Responsable du chantier
"Écoles numériques nîmoise"
La communication de ces premières années du XXI° siècle connaît une véritable révolution, générée par les technologies numériques et les réseaux mondiaux, en particulier par le développement exponentiel des réseaux sociaux. Des milliards de messages, de contenus et de formes multiples, circulent ainsi chaque jour sur la « toile ».
Ce phénomène planétaire s’accompagne de diverses dérives… et, parmi elles, la pratique des messages anonymes. Ceux-ci sont de plus en plus nombreux à être propagés, en réaction à des articles ou à des documents de toutes sortes, diffusés sur des sites de médias, de politiques, de professionnels ou de particuliers.
Si les grandes gestes de l’Antiquité ou du Moyen Age étaient réputées anonymes, c’est qu’elles étaient souvent le fruit d’une création collective doublée d’une tradition orale. Si le don anonyme est apprécié, c’est qu’il constitue la marque de la gratuité de l’acte, de la générosité de son auteur. Et il est agréable, pour des responsables d’association par exemple, d’en bénéficier.
Il n’en va pas de même du message anonyme. Il est en effet la négation de son auteur, qui abolit ainsi son identité. Et il est le signe du plus total irrespect pour celui, organisme ou personne, à qui il est destiné.
Le message anonyme est aussi le masque hideux de la lâcheté. Comme il est facile de se cacher sous ce masque pour prendre parti contre l’Autre. Comme il est facile de se moquer, de manifester de l’hostilité, voire d’invectiver, sous couvert de l’anonymat. Comme il est facile d’adopter une posture dont nul ne peut apprécier le degré de réalité et de sincérité – tel peut prétendre exprimer une certaine opinion alors qu’il appartient à une sensibilité, politique ou idéologique par exemple, radicalement différente de celle qu’il prétend soutenir.
Respectueux des autres et de moi-même, je ne saurais m’exprimer qu’à visage découvert – ni propos anonymes, ni propos prêtés à un pseudonyme – et je ne saurais répondre qu’à des interlocuteurs identifiés, quelque point de vue qu’ils expriment.
La parole libre, assumée et offerte à l’échange est l’une des forces de la démocratie. Respectons-la !
Nîmes, le 14 décembre 2010
Jacky RAYMOND
UNE CAMPAGNE FONDEE SUR UNE VALEUR MAJEURE : LE RESPECT
« Parce que votre respect se mérite »
Lundi soir 13 décembre 2010, j’ai engagé la campagne pour les élections cantonales dans le 4ème canton de Nîmes au bar du XX° Siècle, en présence d’Yvan LACHAUD, député du Gard, de Thierry PROCIDA, conseiller général, de militants centristes et de sympathisants venus nombreux.
J’ai d’abord présenté l’équipe engagée à mes côtés, conduite par Jacques SIRBEN, directeur de campagne.
J’ai ensuite exposé ma candidature sous un double aspect : d’une part, ma solide expérience d’environ quarante-cinq ans de vie professionnelle et de militantisme associatif avec les atouts diversifiés qui en résultent ; d’autre part, l’esprit dans lequel j’irai à la rencontre des habitants pour dialoguer avec eux, échanger avec eux sur leurs préoccupations et leurs besoins – pas de vaines promesses mais un engagement au quotidien, dans le respect de mes concitoyens.
J’ai enfin esquissé quelques problématiques de campagne, qui reviennent régulièrement dans les propos des habitants avec qui j’ai déjà pu discuter, qu’elles relèvent des compétences du conseil général, comme les aides sociales ou l’accompagnement des personnes fragilisées ou isolées, ou qu’elles relèvent des attributions de l’Etat ou d’autres collectivités, comme la sécurité ou les transports en zone urbaine, le conseiller général jouant alors le rôle de médiateur ou de « mouche du coche ».
Les échanges consécutifs à cette présentation se sont poursuivis dans un agréable climat de convivialité.
Je tiens à remercier vivement Philippe REY, le « patron » du bar du XX° Siècle, qui a mis à notre disposition une salle joliment décorée d’affiches de férias et nous a remarquablement accueillis, ainsi que Xavier GAUTRUCHE, qui a assuré l’organisation matérielle de cette soirée, dont la préparation du buffet.
Une soirée de décembre ventée et froide, des échanges sereins et d’une grande chaleur…
Nîmes, le 13 décembre 2010
… Les permanences des deux formations politiques au printemps 2011 !!!
.
Lors de l’inauguration du marché de Noël de la Place Saint-Charles, samedi 4 décembre, Laurent Burgoa m’a fait publiquement la déclaration que rapporte le Midi Libre dans son édition du dimanche 5 décembre : « Si tu étais une femme, je t’aurais pris comme suppléante au nom de la parité. »
Que Laurent se rassure, moi-même candidat aux élections cantonales dans le 4ème canton de Nîmes, je n’ai pas pensé à lui comme suppléante…
En ces premiers jours du mois de décembre, j’ai participé à diverses manifestations marquées du sceau de l’échange, de la solidarité et du « vivre ensemble ».
Mercredi 1er, dans la grande salle de l’Atria, j’ai vécu, avec Christiane GRAS, élue Nouveau Centre déléguée au handicap, et les jeunes handicapés de « La Cigale », un moment d’une exceptionnelle émotion pour le lancement du téléthon. Cinq jeunes affectés d’un handicap physique, dont trois en fauteuil, ont interprété avec beaucoup de talent, de conviction et de charge émotive de superbes chansons de notre patrimoine français. Ils ont réussi, au fil des textes, à faire vibrer une salle comble et à faire partager leur soif de vie, de fraternité et d’amour.
Jeudi 2, l’assemblée générale du comité de quartier de la Croix de Fer a suscité, après présentation des rapports, notamment du rapport moral, des échanges constructifs sur la vie des habitants dans le quartier, sur certaines difficultés auxquelles ils se heurtent et sur les perspectives pour les résoudre, sur les animations qui seront proposées dans les prochaines semaines. Ce comité, comme beaucoup d’autres, illustre fort bien ce que peut être « une démocratie de proximité ».
Vendredi 3, salle Wagner à Pissevin, Raouf AZZOUZ, responsable administratif et financier de l’association « Mille Couleurs » depuis une dizaine d’années, a reçu de René SAPET, ancien président de l’association, en présence d’Yvan LACHAUD, député du Gard, et d’un public nombreux, l’insigne de Chevalier dans l’Ordre des Palmes Académiques. Cette haute distinction constitue la reconnaissance d’un engagement militant exceptionnel et d’une action particulièrement efficace au bénéfice de jeunes fragilisés par leurs conditions de vie.
Ce même jour, à partir de 19 heures, j’ai pu apprécier, avec Marianne CREPIN, élue Nouveau Centre, représentante de la Ville de Nîmes dans les conseils des écoles maternelle et élémentaire Talabot, la coopération entre l’équipe éducative des deux écoles, conduite par la directrice de l’école élémentaire, et l’association locale des parents d’élèves du groupe scolaire Talabot. Le loto organisé conjointement a réuni une belle assistance et a favorisé des échanges entre parents, entre ces derniers et les enseignants présents, dans un climat de franche convivialité.
Samedi 4 décembre, les trois événements auxquels j’ai eu le plaisir de participer ont également été marqués par cette dimension humaine essentielle.
L’inauguration du nouveau restaurant scolaire de l’école privée sous contrat Saint-Baudile a mis en évidence, au travers des différents discours, le rôle éducatif du repas. L’un des intervenants a souligné l’étymologie du mot « commensal », celui qui partage son repas avec d’autres, à la même table, et insisté sur la symbolique du mot « convivialité », laquelle repose sur des valeurs humanistes fondamentales. Le déjeuner offre ainsi une opportunité irremplaçable de « vivre ensemble ».
L’ouverture officielle de la dixième édition du marché de Noël de la Place Saint-Charles a aussi donné l’occasion de souligner que ce marché contribue à l’animation du quartier au début du mois de décembre et favorise l’instauration de relations chaleureuses, ce fameux « lien social » d’autant plus évoqué dans d’autres circonstances que l’individualisme gagne et que les liens humains se délitent. Comment ne pas saluer la présence et l’engagement des bénévoles qui ont tenu les stands des associations participantes, dont les revenus des ventes financeront des actions au profit de nos concitoyens les plus démunis.
Et, dans l’après-midi de ce même samedi, je me suis mêlé aux enfants et à leurs parents lors de la fête organisée par le comité de quartier Croix de Fer – spectacle mis en scène par deux comédiens du Vigan qui, à la fin de la représentation, ont invité les enfants à venir danser avec eux. Cette fête s’est terminée par un goûter apprécié des petits. Encore un bien beau moment de « vivre ensemble » dans le quartier de la Croix de Fer.
Le temps de l’Avent et de Noël est celui de la famille et de la fête, mais aussi celui du partage et de la solidarité.
Nîmes, le 05 décembre 2010
Jacky RAYMOND
Fédération Nouveau Centre du Gard
Mardi 30 novembre, 18h30, au collège Feuchères,
Une CONFERENCE PASSIONNANTE du Professeur Edouard AUJALEU sur « L’ESPRIT DU BAROQUE ET SON DESTIN »
La section du Gard des Membres de l’Ordre des Palmes Académiques (AMOPA) ouvre ce mardi 30 novembre, à 18 heures 30, dans le salon d’Honneur du collège Feuchères, 3 avenue Feuchères à Nîmes, son cycle de conférences pour l’année scolaire 2010-2011 avec une intervention du Professeur Edouard AUJALEU sur le thème « L’esprit du baroque et son destin ».
A partir de nombreux exemples, illustrés par de très belles diapositives, le propos portera sur la possibilité de donner un contenu conceptuel précis au terme « baroque » et, au-delà, de caractériser « l’esprit » du baroque.
Une conférence à ne surtout pas manquer !
.
.
.
.
UNE CONFERENCE AUSSI ORIGINALE
QUE PASSIONNANTE !!!
Mardi soir 30 novembre 2010, dans le salon d’honneur du collège Feuchères, la section du Gard de l’Association des Membres de l’Ordre des Palmes Académiques (AMOPA), que j’ai le plaisir de présider, a invité Edouard AUJALEU, professeur de classes préparatoires, agrégé de philosophie, président de l’Association des Amis du Musée Fabre, à exposer sa réflexion sur « l’esprit du baroque et son destin ».
Tout au long de sa remarquable intervention, abondamment illustrée par de très belles diapositives dans les champs de la peinture, de la sculpture et de l’architecture, le professeur AUJALEU a captivé son auditoire et l’a tenu sous le charme de son érudition comme de la pertinence de ses analyses.
Après avoir indiqué les étymologies possibles du mot « baroque » et avoir évoqué les ambiguïtés du terme, il a choisi d’analyser le « baroque » selon une triple approche : le baroque comme style ; le baroque comme civilisation ; le baroque comme catégorie universelle.
Dans un premier temps, il a décrit le baroque comme un ensemble de traits caractéristiques d’un « vouloir artistique ». Et, se fondant sur cinq couples de catégories visuelles, il a distingué le style baroque du style classique. Il n’en a pas moins montré, au-delà de l’apparente clarté d’une telle typologie, les limites de l’analyse stylistique.
Dans un deuxième temps, il a situé la notion de baroque dans un contexte politique, religieux, social et économique. Il a souligné, au travers de nombreux exemples, combien le baroque, loin d’être seulement un style, est aussi et fondamentalement l’expression d’une civilisation. Et il a montré combien, d’une part, le baroque est lié à des pouvoirs forts, d’autre part, a constitué l’un des leviers de la Contre-Réforme, notant là encore les limites de l’analyse historique.
Dans un troisième temps, croisant esthétique et philosophie, il a dépassé les deux approches précédentes en posant le baroque comme une entité abstraite et éternelle, comme une création libérée de tout carcan, un dynamisme qui met en scène la vie et le flux de la nature, qui se situe du côté du rêve et de l’inconscient. Ainsi le baroque échappe t-il au temps et s’échappe t-il des ses espaces géographiques reconnus. Mais, pour séduisante que soit cette vision du baroque comme catégorie mentale, elle pêche, selon lui, par sa grande généralité.
Et le professeur AUJALEU de conclure que le baroque, au-delà de ces déterminations, « n’est peut-être que le nom donné à nos contradictions, que le théâtre de nos illusions » !
Le professeur AUJALEU ayant choisi de centrer sa conférence sur les arts visuels, les participants ont souhaité élargir le champ de la réflexion à la musique et à la littérature. S’appuyant sur divers exemples, il a esquissé, en réponse aux questions, une présentation de grandes caractéristiques du baroque dans ces deux grands domaines de l’art.
Une conférence brillantissime et passionnante…qui n’a pas été une illusion !!!
Nîmes, le 1er décembre 2010
Jacky RAYMOND
Président de la section du Gard de l’AMOPA
LE B.I.A., UN BEAU DIPLOME
Samedi 20 novembre 2010, en fin d’après-midi, plusieurs dizaines de jeunes, élèves de trois lycées publics et d’un lycée privé sous contrat, se sont retrouvés à l’aéro-club du Gard, sur l’aérodrome de Nîmes Courbessac, pour recevoir leur brevet d’initiation aéronautique des mains des personnalités présentes, dont le député Yvan LACHAUD.
Ce diplôme, délivré conjointement par le Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la Mer, en charge des Transports, et par celui de l'Éducation nationale, sanctionne un bon niveau de culture générale dans le domaine aéronautique - connaissance des aéronefs ; aérodynamique et mécanique du vol ; météorologie ; réglementation, navigation et sécurité des vols ; histoire de l'aéronautique et de l'espace. C'est un examen reconnu dans le monde de l’aéronautique, de difficulté comparable à celle du brevet théorique de pilote privé.
Il s’agit, en bref, d’un diplôme dont la préparation est exigeante et mobilise de nombreuses compétences au double plan des méthodes d’apprentissage et des qualités personnelles
Dans le Gard, sous l’impulsion de Pierre BRIAL, remarquable professeur, aujourd’hui honoraire, à l’initiative de cette belle aventure éducative, et grâce à la mobilisation exemplaire de professeurs dynamiques dans chacun des lycées engagés dans cette opération, l’effectif des élèves qui préparent ce diplôme a augmenté de manière significative, ainsi que le nombre des diplômés, en particulier avec mention. En une demi-douzaine d’années, l’effectif des élèves admis à cet examen difficile a plus que doublé, passant d’une quarantaine à près d’une centaine.
C'est le fruit d'un travail considérable, marqué du sceau de l'excellence. Bravo aux élèves et à leurs professeurs, ainsi qu’aux partenaires qui les soutiennent avec détermination – Rectorat de l’académie de Montpellier, responsables de divers aéro-clubs et de leur Fédération – pour ce résultat exceptionnel.
Nîmes, le 26 novembre 2010
Jacky RAYMOND
Pourquoi je ne signerai pas un quelconque « code de bonne conduite »
Dans son édition du 13 novembre 2010, le Midi Libre souligne que « la mise en place du code de bonne conduite entre l’UMP et le Nouveau Centre pour la campagne des élections cantonales paraît tous les jours plus urgente ».
Parce que les candidats du Nouveau Centre sont soucieux de respecter les règles qui encadrent toute campagne électorale, de respecter les habitants et leur environnement et, bien entendu, de respecter les autres candidats, ils n’ont nul besoin de signer un « code de bonne conduite ».
Leur engagement s’enracine dans les valeurs de leur sensibilité centriste et dans leur éthique personnelle, non dans un document formel, élaboré alors que certains actes de campagne ont déjà été posés – exemple de « l’estampille » à laquelle fait référence le Midi Libre.
Pour ma part, j’agirai de telle sorte que les électeurs du 4ème canton me perçoivent comme un homme de conviction et de dialogue, un homme intègre et respectueux de l’Autre, toujours soucieux de la meilleure cohérence entre son discours et ses actes.
Et je ne conçois pas de manquer de respect à l’un ou l’autre des candidats, ce qui est pour moi un signe de force morale – j’espère que nul ne me contraindra à faire des mises au point ; ce que je n’hésiterais pas à faire, avec courtoisie, si des propos inacceptables devaient être tenus à mon encontre.
J’ai néanmoins une faiblesse, celle de penser que chacun(e), candidat ou militant, saura s’imposer un comportement digne d’un débat utile à nos concitoyens dans une grande démocratie comme la nôtre.
Nîmes, le 13 novembre 2010
Jacky RAYMOND
Candidat Nouveau Centre – 4ème canton
UN « 11 NOVEMBRE » QUI RASSEMBLE !
Les personnalités étaient assurément plus nombreuses qu’à l’accoutumée, square du 11 Novembre à Nîmes, pour commémorer le 92ème anniversaire de la signature de l’acte de capitulation de l’Allemagne, qui mit fin à la Première Guerre Mondiale.
Comment ne pas s’en réjouir !
En effet, cette présence accrue témoigne de l’importance du devoir de mémoire dans une société en quête de repères, dont certains s’inscrivent dans notre histoire nationale et européenne et ont contribué à forger notre identité française.
Elle témoigne aussi de la force de l’hommage rendu à nos glorieux ancêtres, à celles et ceux qui ont consenti les plus grands sacrifices, jusqu’à celui de leur vie, pour la liberté et la dignité de notre pays.
Et la présence d’élèves de plusieurs écoles nîmoises a concrétisé le lien fondamental entre les générations. Devant le monument aux mort, les élèves ont lu avec conviction le très bel extrait des « Croix de bois » de Roland Dorgelès – écoles de Saint Cézaire, de Courbessac et Charles Martel. Et ceux de l’école de Castanet ont donné une interprétation appréciée de notre hymne national.
Qu’ils soient remerciés de leur participation exemplaire à cette commémoration, ainsi que leurs maîtres, qui les ont encouragés et accompagnés dans cette belle action éducative.
Jacky RAYMOND
Nîmes, le 11.11.2010
CANTONALES DE MARS 2011
4ème Canton
1. LE CONSEILLER GENERAL EN VILLE : UN MEDIATEUR
En ville, de nombreux domaines, comme l’urbanisme ou le maintien de l’ordre public, ce dernier en complément du rôle de l’Etat, comme le projet éducatif local ou les aides sociales, celles-ci en complément de l’action du conseil général, relèvent des compétences du conseil municipal ou de décisions du maire. De surcroît, depuis la mise en place des communautés d’agglomération – communautés de communes en secteur rural, communautés urbaines dans les grandes métropoles –, celles-ci ont pris des compétences à l’échelle de leur territoire, comme les transports urbains ou l’assainissement collectif, le renouvellement urbain ou de grands événements culturels.
Aussi la fonction d’un conseiller général en ville prend-elle, selon moi, une autre dimension que dans le monde rural.
Si les électrices et électeurs du 4ème canton de Nîmes m’accordent leur confiance, j’agirai évidemment dans le cadre des compétences de l’assemblée départementale, notamment dans le champ du social – par exemple le logement pour les habitants en situation de fragilité dans le canton – ou dans celui de l’éducation – contribution au bon fonctionnement du collège, au bénéfice des adolescents du canton.
J’apporterai également ma contribution dans d’autres domaines, comme les transports (en dehors des agglomérations) ou le réseau routier dans le département. Ces questions me concerneront dans mon action globale de conseiller général, qui participe à toutes les délibérations pour le département, en particulier pour définir les ambitions et les grands axes de la politique départementale.
Je considère qu’un conseiller général en ville doit essentiellement jouer un rôle de médiateur et de relais, évidemment dans les champs de compétences de l’assemblée au sein de laquelle il siège et où il délibère, mais aussi auprès du préfet et des services de l’Etat dans le département comme auprès des autres collectivités territoriales – le maire et le conseil municipal, le président du conseil régional et l’assemblée régionale.
2. LE CONSEILLER GENERAL :
UN ELU DE PROXIMITE ET DE DIALOGUE
Pour agir efficacement, je m’emploierai à bien poser le diagnostic de la situation du canton, en liaison avec les forces vives et les habitants de ce canton, sans perdre de vue la place de ce dernier dans l’ensemble urbain – ville et agglomération.
Le candidat aux élections cantonales que je suis doit connaître précisément les problématiques du territoire considéré et les avoir analysées, selon une démarche interactive, avec des interlocuteurs multiples, usagers et décideurs. Compte tenu des évolutions incessantes, par exemple liées à de nouvelles difficultés économiques et sociales, aux programmes de travaux dans la ville et le canton, à des problèmes croissants, comme celui de l’insécurité, qui dégradent les conditions de vie des habitants, ce travail de compréhension du canton est évidemment à poursuivre durant toute la durée du mandat. J’établirai bien entendu un lien étroit avec les habitants ou leurs représentants, les professionnels, à l’instar des artisans et commerçants, les responsables du monde associatif, les uns et les autres contribuant à l’activité du territoire.
A cette fin, il est essentiel que je sois très présent dans le 4ème canton, que j’écoute attentivement ce qui me sera dit ou proposé, avec une grande empathie, que j’établisse un dialogue approfondi avec tous mes interlocuteurs, que j’en fasse un examen approfondi, éclairé par ma connaissance des cadres possibles d’action, que j’intervienne auprès des responsables concernés en vue de mettre en place les solutions adaptées aux situations exposées.
Sans démagogie et sans effets d’annonce inconsidérés, je m’engagerai avec détermination dans la résolution des problèmes rencontrés ou dans la mise en œuvre de nouveaux dispositifs ou opérations qui améliorent la vie de mes concitoyens, dans les différents domaines qui structurent celle-ci, en particulier – ce qui ne saurait être exhaustif – la sécurité, l’environnement, l’éducation, l’emploi, le loisir, etc.
La pertinence et l’efficacité de mon action impliquent que je m’interroge en permanence sur le sens de ma mission, sur l’opportunité et la cohérence de mes propositions ou des solutions que j’envisage dans les situations, toujours à contextualiser, qui me seront soumises. La qualité de mes interventions nécessite également que je traite lesdites situations avec réactivité, rigueur et créativité… sans a priori et sans dogmatisme.
Une telle posture requiert, pour moi, un sens affirmé du service public et un souci permanent de la qualité du service rendu à mes concitoyens. Cette exigence de qualité requiert une évaluation régulière des réponses que je m’emploierai à apporter aux problèmes posés ainsi qu’une attention particulière aux initiatives que je prendrai ou que j’accompagnerai pour contribuer à animer le 4ème canton.
A ces fins, je proposerai un projet et des modes de travail qui me soient propres.
Et j’agirai de telle sorte que les électeurs du canton me perçoivent comme un homme de conviction et de dialogue, un homme intègre et respectueux de l’Autre, toujours soucieux de la meilleure cohérence entre son discours et ses actes.
Nîmes, le 04 novembre 2010
Si l’homme a beaucoup irrité par ses attitudes d’autocrate, ses dérapages verbaux et ses provocations, il a aussi beaucoup séduit par sa liberté d’esprit, son talent de tribun et son immense culture.
S’il a traité « sa » région Languedoc-Roussillon de façon bien inégalitaire – un comble pour un homme de gauche ! –, il a réalisé une œuvre considérable et remarquable pour Montpellier et l’agglomération montpelliéraine.
Comment ne pas saluer en lui le visionnaire, le bâtisseur, le politique courageux.
Il nous a surpris, une fois de plus,… par son départ précipité.
Nîmes, le 24 octobre 2010
Jacky RAYMOND
La loi du 27 juillet 2010 de modernisation de l’agriculture et de la pêche prône « une alimentation sûre, diversifiée, en quantité suffisante, de bonne qualité gustative et nutritionnelle, […] ». Et, en application du programme national pour l’alimentation, elle insiste sur « la sécurité alimentaire des produits agricoles et des aliments », sur « l’éducation et l’information notamment en matière de goût, d’équilibre et de diversités alimentaires », sur « la qualité gustative et nutritionnelle des produits agricoles », sur « le respect et la promotion des terroirs », sur « le développement des circuits courts », sur « le patrimoine alimentaire et culinaire français ».
Pour concrétiser ces orientations, elle fixe des objectifs en matière de recours aux circuits courts de distribution : les produits considérés doivent être introduits « à hauteur minimale de 15 % des commandes en 2010 et 20 % en 2012 ; il s’agit de « produits saisonniers à faible impact environnemental eu égard à leurs conditions de production et de distribution », dont la qualité et l’origine sont clairement identifiées.
Le contrat passé entre la Ville de Nîmes et son délégataire, la société SODEXO, mis en œuvre à compter du 1er septembre 2009, s’inscrit totalement dans les orientations de cette nouvelle loi et dépasse largement les objectifs annoncés.
Dès la première année du contrat, les produits affichant des signes de qualité ont représenté 45 % du total de denrées alimentaires – 15 % de produits labellisés (exemple des viandes AOC) + 30 % de produits issus des filières biologiques – et une forte proportion a été achetée sur des marchés locaux ou régionaux.
C’est ainsi que :
* dans les entrées, des crudités biologiques, issues de filières courtes, sont servies 5 fois par mois (sur un total de 20 repas en moyenne) ;
* les viandes, qui constituent la part du coût du repas la plus élevée, ont toutes un label (ex. : agneau label rouge, bœuf charolais race à viande, taureau de Camargue AOC, veau label rouge, volaille bio) ;
* les accompagnements sont, dans leur très grande majorité, des produits biologiques (17 repas sur 20 mensuels) ;
* pour les desserts, les fruits crus, dont la proportion varie selon les saisons, sont essentiellement issus de l’agriculture biologique (en moyenne 5 à 6 sur 10 des 20 desserts du mois), sachant que, pour les 10 autres desserts, il est proposé deux pâtisseries « maison » (produites dans l’atelier spécifique de la cuisine centrale), une compote « bio » et une glace artisanale.
La part des produits sous signe d’identification de la qualité, dont la part du biologique, progressera d’environ 5 % par an au minimum, notamment les produits issus des circuits courts en raison de l’important travail de coopération avec nombre de producteurs locaux et leurs représentants.
La mise en œuvre du contrat actuel est placée sous le triple signe :
- de la santé, considérée comme le capital personnel de chaque enfant à valoriser ;
- de l’environnement et du développement durable, en particulier sous l’angle du biologique et des filières courtes ;
- de l’économie, la Ville de Nîmes manifestant son ambition, avec 6 800 repas servis chaque jour dans ses restaurants scolaires, d’être un acteur majeur du développement économique local.
Nîmes, le 07.09.2010
Jacky RAYMOND
Adjoint délégué à l’éducation
En charge de la restauration scolaire
Samedi 4 septembre 2010, ce sont plus de deux cent vingt associations nîmoises et gardoises, représentatives de domaines multiples, qui sont allées, sur l’Esplanade Charles de Gaulle, à la rencontre d’un public venu très nombreux, et ont proposé, pour certaines d’entre elles, de fort belles démonstrations de danses, de traditions diverses.
La vie associative est à Nîmes particulièrement dense, riche et dynamique. Elle favorise, dans les quartiers et dans toute la ville, un lien fort et indispensable entre militants et habitants, au service de tous en général, des plus fragiles en particulier.
Le travail de grande qualité réalisé par les responsables et bénévoles de toutes ces associations témoigne de leur profond engagement et de leur souci d’aider leurs concitoyens les plus démunis, au travers de leurs actions sociales, caritatives, humanitaires, ou de favoriser leur épanouissement et de leur rendre la vie souriante, au travers d’activités culturelles nombreuses et diversifiées.
Un vrai plaisir de rencontrer tous ces militants associatifs, d’échanger avec beaucoup d’entre eux, de les conforter dans leur engagement… et de les remercier pour tous ces moments de soulagement ou de bonheur qu’ils offrent au quotidien et dans la durée.
Encore mille mercis à eux…
Nîmes, le 05.09.2010
Jacky RAYMOND
LES FOOTBALLEURS PEUVENT-ILS IMPUNEMENT TRANSGRESSER LES PRINCIPES QUI S’IMPOSENT AU COMMUN DES MORTELS ?
Il n’est ici nullement question de revenir sur le désastreux spectacle, maintes fois commenté, jusqu’à l’écoeurement, que nous ont offert nos stars du ballon rond lors de la dernière coupe du monde en Afrique du Sud.
Les instances nationales de la Fédération Française de Football ont tranché, par le biais de leur commission de discipline, et infligé des suspensions, en nombre variable selon les joueurs, à quatre internationaux. Cette décision de suspendre de match les joueurs concernés répondait à la nécessité de ne pas laisser impunis des comportements inacceptables, comme des insultes au sélectionneur, quelle que soit la responsabilité de ce dernier dans le fiasco du Mondial, ou le refus d’entraînement provoqué par quelques uns pour protester contre une mesure prise par ce même sélectionneur.
Sport le plus prisé par la population, en France comme à l’étranger, le football impose à ses différents acteurs, joueurs et responsables, des devoirs rigoureux en matière de morale sportive, à tous les échelons, du club de village ou de quartier à l’équipe nationale, celle-ci contribuant fortement à porter des valeurs humanistes, des principes éducatifs et, mission essentielle, l’image de notre pays.
Aussi est-il pour le moins surprenant, pour ne pas dire choquant, de lire ou d’entendre les déclarations de grands noms du football français, notamment de sélectionneurs ou entraîneurs talentueux et estimés, dont le nouveau sélectionneur national, qui prônent le retrait des sanctions, arguant de « l’intérêt supérieur de l’équipe de France ».
La performance sportive ne saurait tout justifier. Des talents risquent certes de manquer à la formation tricolore, surtout en cette période de qualification pour l’Euro 2012. Mais les clubs français – et étrangers - regorgent de joueurs dignes de porter le maillot de l’équipe de France et de contribuer au renouveau, sur la scène européenne comme sur la scène mondiale, du football français. Et rien ne saurait justifier que des joueurs qui ont enfreint les règles les plus élémentaires de la morale sportive, et de la morale tout court, se voient affranchis de toute sanction, surtout quand, représentant notre pays et portant ce maillot qui devrait être leur fierté, ils ont l’impérieux et noble devoir de l’exemplarité.
Si les Français partagent avec les responsables du football français l’objectif de réussite de l’équipe nationale – en particulier celui de la qualification pour la prochaine compétition européenne -, ils ne peuvent accepter que la logique du résultat l’emporte sur les fondements de l’éthique du sport.
Sport populaire, le football est une belle école de discipline et d’éducation. Ne galvaudons pas ce sport symbole par un triste renoncement et l’acceptation des conduites les plus déplorables.
Que le football continue, malgré une faiblesse passagère, à porter haut les couleurs de la France et à nous faire rêver…
Nîmes, le 30 août 2010
Jacky RAYMOND
Nouveau Centre
Le dimanche 09 mai 2010, jour de commémoration du soixantième anniversaire de la Déclaration de Robert Schuman, acte fondateur de la construction européenne, les participants à la réception officielle marquant cette journée de l’Europe étaient bien peu nombreux dans la cour de « l’Orloj » à Nîmes.
Certes, la pluie s’était invitée à la cérémonie ; mais les intempéries de cette matinée ne suffisent pas à expliquer la présence d’une poignée de fidèles de la cause européenne, réunis autour du président et des administrateurs de la Maison de l’Europe à Nîmes.
Plusieurs explications peuvent être avancées pour rendre compte de ce déficit. Depuis des décennies, malgré l’engagement des Pères fondateurs de l’Europe, Jean Monnet et Robert Schuman, comme de leurs successeurs, à l’instar de Jacques Delors, président unanimement reconnu en son temps de la commission européenne, les Français se sont souvent montrés sceptiques vis-à-vis de l’Europe. Et le vote négatif de mai 2005, au terme d’une campagne quelque peu chaotique, a durablement marqué les esprits.
L’incapacité de l’Union européenne à traiter de manière solidaire et cohérente des situations graves, comme le conflit serbe ou la crise financière, confirment les eurosceptiques dans la faiblesse, voire l’impuissance de l’Union, malgré certaines réussites comme celles du Président de la République au moment de la présidence française de l’Union – conflit entre l’Ukraine et la Russie, réunion du G 20 lors de la crise des « subprimes » aux Etats-Unis et le déclenchement de la crise financière mondiale. Et les atermoiements des principaux pays de l’Union dans la résolution de la crise grecque n’ont pas manqué de conforter ce sentiment de faiblesse, même si, le jour même de cette Journée de l’Europe, les chefs d’Etat et les ministres des finances ont conçu et mis en place un dispositif exceptionnel et d’une rare envergure pour juguler la spéculation.
Face aux périls qui menacent notre Europe, à la récession qui la guette, avec tous les effets graves, directs et collatéraux, sur les populations, il est urgent de dépasser les égoïsmes nationaux, de surmonter les peurs et les fantasmes, il est urgent d’agir ensemble, sur la base d’orientations politiques, économiques et financières partagées, dans un esprit de solidarité. Vivre et se développer au sein d’une Europe unie et forte… ou sombrer dans l’océan tumultueux de la mondialisation !
Donnons-nous la main pour continuer à construire, au-delà de nos racines locales et nationales, notre grand pays, l’Europe.
Nîmes, le 12 mai 2010
Jacky RAYMOND
Nouveau Centre Gard
Les cérémonies de commémoration du 8 Mai viennent de se dérouler. Dans les divers lieux nîmois de cette célébration, des écoliers ont dit avec émotion un très beau texte de Saint-Exupéry – ceux de l’école de Mas Roman à Saint-Césaire, ceux de l’école de Courbessac au monument aux morts de ce quartier-village, ceux de l’école Charles Martel au square du 11 novembre – et des élèves du collège Feuchères ont remarquablement interprété trois couplets de notre hymne national.
Ces prestations attestent l’engagement des jeunes et de leurs familles comme celui des enseignants qui les ont accompagnés dans cette action éducative exemplaire. Les uns et les autres ont fait honneur à l’Ecole de la République.
C’est par l’éducation et par des actions de qualité comme celles liées à la mémoire que nous établirons des liens forts et indispensables entre les générations, que nous rendrons hommage aux femmes et aux hommes qui ont défendu, au péril ou au prix de leur vie, la dignité de la France et la liberté des leurs comme des générations futures, que nous combattrons tous les obscurantismes et tous les fanatismes.
Se souvenir ensemble des monstruosités des totalitarismes, avant, pendant et après la Seconde Guerre Mondiale, c’est contribuer à faire barrage à tous ces actes aussi ignominieux qu’inacceptables qui sont notre honte, en particulier les profanations de ces derniers jours dans notre région, celle d’une synagogue à Nîmes, doublée d’un acte antisémite contre une personne, celle de stèles de soldats musulmans à Tarascon, celle d’une statue de sainte dans l’enceinte d’un établissement scolaire privé.
Accomplir son devoir de mémoire, c’est rendre hommage à nos grands ancêtres et se référer à leur action digne et exemplaire pour mieux affirmer nos valeurs humanistes et républicaines, pour mieux agir en citoyens libres et responsables.
Nîmes, le 08 mai 2010
Jacky RAYMOND
Fédération Nouveau Centre du Gard
Le « ballon d’essai » qui vient d’être lancé sur le recul à 63 ans de l’âge légal de la retraite suscite déjà de multiples réactions, dont beaucoup irresponsables. Faudra t-il un déficit public à la mode grecque, avec son cortège de mesures drastiques et impopulaires, pour que les Français prennent conscience de l’importance de l’enjeu ???
Sauf à sombrer dans la démagogie et l’irresponsabilité, comment continuer à refuser de réformer en profondeur un système de retraite qui a vu le jour à une époque où l’entrée sur le marché du travail se faisait entre quinze et vingt ans pour l’immense majorité des salariés, où les emplois caractérisés par une forte pénibilité représentaient une part importante du marché du travail, où la durée moyenne de vie était bien inférieure à ce qu’elle est aujourd’hui et où nombre de nos aïeux disparaissaient dans les quelques années qui suivaient leur départ à la retraite.
Aujourd’hui – et on ne peut que s’en réjouir –, les transformations économiques et sociales ont sensiblement modifié le contexte. Nos enfants sont nombreux à poursuivre leurs études plus longtemps (l’âge moyen de la scolarisation a été porté de 11,5 à 18,5 ans au cours du XX° siècle), et à s’engager plus tard sur le marché du travail. La durée moyenne du temps de travail s’est beaucoup réduite (d’environ 2 000 heures annuelles à la fin des années 50 à moins de 1 500 heures aujourd’hui). Les emplois, qui relèvent largement du secteur tertiaire, ne présentent plus la même pénibilité, même si l’évolution des conditions de production et de commercialisation des produits et des services est génératrice de formes de stress quasi inconnues précédemment. La durée moyenne de la vie s’est beaucoup allongée, pour les hommes comme pour les femmes (à 60 ans, l’espérance de vie est passée de 15,8 ans en 1968 à 22 années en 2010 pour les hommes, de 20,4 à 26,9 pour les femmes), qui vivent par ailleurs globalement en meilleure santé. Le rapport entre le nombre des actifs et celui des retraités ne cesse de se réduire et ce phénomène va se poursuivre (de 4 en 1960 à 1,8 en 2010 et 1,3 en 2050 selon l’INSEE). Comment ne pas prendre en compte ces nouvelles données dans la réflexion en cours sur les retraites !
Les Français sont prêts à entendre ce propos, à plusieurs conditions cependant – en particulier, la mise à plat de l’ensemble des dispositifs de retraite et la constitution d’un système aussi égalitaire que cohérent ; la prise en compte de nouveaux critères de calcul, notamment en matière de pénibilité, physique et psychique ; le retour à l’emploi des seniors, vivier de talents inexploités et de cotisants aux caisses de retraites ; la suppression de toutes les niches, y compris celle de nos Parlementaires, dont le régime des retraites constitue un privilège d’un autre temps, inacceptable s’agissant des représentants du Peuple auxquels s’impose le devoir d’exemplarité.
Ce propos, qui échappe à toute considération technique sur le sujet, se veut modestement un appel, d’une part à nos concitoyens, afin qu’ils ne se laissent pas prendre au piège des égoïsmes et des corporatismes de tous ordres et mesurent bien les enjeux fondamentaux d’une nécessaire réforme des retraites, d’autre part à nos politiques, toutes sensibilités confondues, et à nos gouvernants, afin que tous prennent leurs responsabilités et que ceux qui nous gouvernent mènent à son terme cette réforme impérative et prennent, au terme d’une large démarche de concertation, les décisions courageuses qui s’imposent.
Jacky RAYMOND
Fédération Nouveau Centre du Gard
Lors de la récente affaire de présomption de proxénétisme touchant des internationaux de l’équipe de France de football, la Secrétaire d’Etat aux Sports, Rama YADE, a cru bon de déclarer que le maillot des Bleus « est sacré et ne peut être porté par un mis en examen ».
Puisse t-elle être entendue par les grands prêtres du monde politique! Le mandat d’un élu est au moins aussi « sacré » que le maillot d’un sportif, de grande notoriété ou non, et ne saurait être exercé par quiconque serait mis en examen. En effet, tout élu se doit à la fois de respecter ses électeurs et de rendre sa fonction digne d’un respect absolu.
Que Madame la Secrétaire d’Etat soit remerciée de nous avoir rappelé les exigences civiques et morales liées à l’exercice de certaines responsabilités, à l’exemplarité attendue de celles et ceux, sportifs ou politiques, qui représentent la France et les Français.
1. Le samedi 27 mars 2010, de 9 heures à 10 heures 45, s’est tenue, au lycée Jean-Baptiste Dumas à Alès, l’assemblée générale ordinaire de
Après avoir remercié Monsieur Jean-Paul MAZEN, Proviseur, pour la qualité et la chaleur de son accueil, et avoir rendu hommage aux membres disparus depuis l’assemblée générale de mars 2009, le président a présenté le rapport moral, organisé autour de deux points : les choix d’action de la section AMOPA du Gard ; le positionnement de la section au sein de l’association nationale.
Le premier point a consisté à rappeler les trois axes principaux de l’action associative : l’organisation de réunions et de manifestations littéraires, artistiques et scientifiques (deuxième objectif visé dans les statuts de l’association) ; le développement d’actions éducatives, en liaison avec les établissements, au bénéfice de la jeunesse gardoise (quatrième objectif de l’association) ; la diversification des voies de communication en direction de ses membres comme du grand public (premier et deuxième objectifs, liés d’une part à son rayonnement, d’autre part aux relations d’amitié entre ses membres).
Outre les activités traditionnelles de l’association – sorties et voyages –, le premier axe se concrétise par un nouveau type d’activités, composante originale et forte de l’identité associative de la section: un cycle annuel de trois conférences, dans les domaines des arts – exemple d’une rencontre littéraire avec l’écrivain André GARDIES –, des sciences et techniques – exemple de la conférence d’Etienne VERNAZ, Directeur de recherches au CEA de Marcoule, sur Environnement et déchets nucléaires – , des sciences politiques – exemple de la présentation de grandes problématiques européennes par Jean-¨Pierre BOULAY, Président de
Le deuxième axe, relatif au développement d’actions éducatives, témoigne de l’engagement de la section en faveur de la jeunesse. Les actions habituelles, comme les concours liés à la langue française, ont bien entendu été poursuivies. Une nouvelle action a été pour la première fois mise en place, en 2009, dans plusieurs établissements : un concours d’éloquence, pour les collégiens de troisième et pour les lycéens des classes de seconde, avec la coopération de l’Inspection académique du Gard, du Département de Droit de l’université de Nîmes, du Tribunal de Grande Instance et du Parquet de Nîmes.
Le troisième axe, qui vise à accroître encore l’audience de la section, à contribuer à son rayonnement, à renforcer le réseau de ses partenaires, conditions essentielles de son efficacité, s’est concrétisé par la création de deux nouveaux supports de communication : une publication trimestrielle de type « journal », mieux adaptée aux pratiques de lecture actuelles ; un blog pour une information sans cesse actualisée et une présence constante auprès des membres de la section comme auprès des médias et du public.
La section AMOPA du Gard effectue un travail qui se caractérise à la fois par son importance et sa qualité, travail réalisé par une équipe engagée et solidaire, ce que n’ont pas manqué de confirmer la présentation du rapport d’activité, par Marie-Louise SPIES, l’organisatrice rigoureuse des sorties de la section, et celle du rapport financier par Marie-Claude BOURDERES, la dynamique trésorière.
2. Cette assemblée générale statutaire a été suivie, à partir de 11 heures, par une très belle cérémonie de remise de décorations à quinze récipiendaires de
Cette cérémonie a été présidée par Monsieur Philippe PORTAL, Sous-Préfet de l’arrondissement d’Alès, représentant Monsieur le Préfet, en présence de plusieurs personnalités : Monsieur Max ROUSTAN, Député du Gard, Maire d’Alès ; Monsieur Jean GUTIERREZ, Inspecteur d’académie ; Monsieur Georges PAGES, Président de
Les divers temps de la cérémonie ont été différenciés par trois intermèdes musicaux d’une exceptionnelle qualité, réalisés par les élèves de la classe à horaires aménagés Musique du collège Diderot d’Alès pour la partie orchestrale et par une cinquantaine de choristes des collèges Diderot et Jean Moulin, sous la direction magistrale de Madame Corinne MARC, professeure d’éducation musicale au collège Diderot.
Il s’agissait de la troisième édition, sous cette forme solennelle, puisque c'est seulement en 2008 que la section du Gard a décidé de renouer avec une tradition ancienne, celle d'une remise commune dans un lieu prestigieux et hautement symbolique.
Il importe en effet d’honorer les femmes et les hommes promus ou nommés dans l’Ordre des Palmes Académiques, ce qui constitue la juste et légitime reconnaissance de leur disponibilité et de leur investissement, tout au long de leur carrière, au service des élèves et de leurs familles, reconnaissance aussi, aux différents postes qu’ils ont occupés, de la qualité et de l’efficacité de leur travail, de l’exemplarité de leurs choix, de leurs actions et de leurs comportements.
L'Ordre des Palmes Académiques est aussi appelé «
La prestation des collégiens alésiens, musiciens et choristes, remarquable et unanimement louée, a fortement contribué au caractère chaleureux de cette cérémonie et à l’émotion dont elle a été empreinte.
Les 07 et 08 avril 2010 se tiennent à
Les constats et analyses ne manquent pas, non plus que les plans de prévention de la violence ou de lutte contre celle-ci. Depuis un quart de siècle, les violences scolaires ont donné lieu à une abondante littérature et ont fait l’objet de plans successifs, guère plus opératoires les uns que les autres, malgré l’ambition affichée des gouvernants, le relais déterminé des institutions et l’engagement sans faille des acteurs de terrain.
Mais le traitement d’un mal aussi profond, davantage dû à la répétition régulière, voire quotidienne, d’incivilités de tous ordres et d’agressions mineures – bien qu’inacceptables – qu’à des actes graves de délinquance – même s’il s’en produit trop souvent –, relève de solutions complexes, à divers niveaux, en étroite interaction. Vouloir agir au seul échelon des établissements scolaires, sans faire évoluer simultanément le système éducatif et travailler à l’ajustement de notre modèle de société, risque de se traduire, une nouvelle fois, par des mesures aussi inefficaces qu’inadaptées.
Nul magicien ne saurait venir à bout, d’un coup de baguette magique et dans l’instant, de phénomènes qui gangrènent la société entière et, au sein de celle-ci, les établissements scolaires et leurs abords.
A l’échelle de
Dans le même temps, il est essentiel d’agir sur l’Ecole, lieu majeur d’apprentissage de la citoyenneté – n’est-ce pas l’un des sept piliers du « socle commun de connaissances et de compétences » ! –, mais aussi lieu de violences ordinaires, celles commises par certains élèves ou par des jeunes extérieurs aux établissements, celles, insidieuses, dues à l’institution elle-même.
En effet, le système éducatif, dans son fonctionnement comme dans le comportement de certains de ses acteurs, est générateur de violences : organisation scolaire stéréotypée et rigide, inadaptée à diverses catégories d’élèves, en particulier les plus fragiles (pour des raisons individuelles ou sociales) ; absence d’explicitation du projet éducatif et du sens de l’Ecole, ainsi que de celui des nécessaires contrôles et évaluations ; insuffisance ou défaut de qualité de services d’enseignement ou d’éducation proposés aux élèves ; manque de considération, voire de respect, de certains personnels vis-à-vis des élèves ; sanction moins éducative que punitive des écarts et des inconduites, parfois au point d’exacerber ceux-ci ou ceux-là.
S’il n’existe ni solution unique, ni solution miracle, des pistes, connues, sont à explorer ou à mettre en œuvre : la constitution d’unités pédagogiques/éducatives à taille réduite dans les territoires fragiles, voire d’unités expérimentales ; la stabilisation des équipes d’encadrement, d’enseignement et d’éducation ; la conception et l’application d’autres modes d’affectation et de promotion des enseignants, de telle sorte que les plus jeunes et les moins expérimentés ne soient pas nommés dans les établissements difficiles ; l’élaboration, l’appropriation et la mise en place de projets partagés d’école ou d’établissement comportant un volet éducatif fort ; l’établissement par chaque communauté éducative d’un diagnostic de sécurité, qui prenne en compte à la fois les particularités de l’école ou de l’établissement et ses environnements, géographique, économique, sociologique, culturel, etc. ; l’instauration de règles et de rituels propres à structurer la communauté éducative ; la formation des enseignants à la prévention et au traitement des conflits et leur accompagnement dans les situations les plus difficiles ; etc.
Ces pistes de réflexion et d’action ne sauraient, d’une part, être exhaustives, d’autre part, être considérées isolément les unes des autres. Elles sont à inscrire dans une logique d’établissements conçus comme systèmes, dans leur organisation spécifique et entre eux.
Les deux premiers niveaux pris en compte, les mesures particulières de prévention des violences scolaires trouvent pleinement leur sens et leur place. Elles peuvent alors produire pleinement leurs effets. Il est inutile de les rappeler ici tant elles sont été déclinées sous des formes diverses, notamment au travers des plans successifs déjà évoqués.
Une chose est sûre, en dépit des revendications réitérées en ce sens, la réduction des effectifs dans les classes et l’adjonction de moyens supplémentaires – par exemple surveillants et assistants d’éducation ou de vie scolaire – ne constituent en la matière que des leurres, de bien piètres miroirs aux alouettes. Tant pis pour les cris d’orfraie que ne manquera pas de provoquer ce propos !
La sécurité à l’Ecole implique la mobilisation de tous les acteurs sociaux, pas seulement celle des professionnels de l’éducation, toutes catégories confondues. Elle ne saurait être le fruit de mesures propres à la seule institution scolaire, même si celles-ci sont nécessaires. Un énième plan ne saurait résoudre les désordres actuels, qui accentuent un sentiment d’insécurité de plus en plus vif et profond, s’il ne s’inscrit pas dans une réflexion générale sur les transformations du système éducatif et sur l’évolution de notre modèle de société.
Nîmes, le 06 avril 2010
Jacky RAYMOND
Fédération Nouveau Centre du Gard
Le bruit médiatique des élections régionales de mars 2010 s’est maintenant tu. Beaucoup de commentaires ont été faits sur les résultats de ce scrutin, que les Français ont, une fois de plus, transformé en vote sanction de la politique nationale, en rejet des positions et décisions du Président de
Nul besoin, donc, d’analyser le taux record des abstentions ou le retour, sur la scène politique, du Front National, en particulier dans le Nord de
Ce qui frappe, dans ces élections, c’est le témoignage qu’elle donne d’un affaiblissement de la démocratie.
La force d’une démocratie réside, entre autres éléments, dans l’adhésion à un projet de société, à l’échelle du pays ou à celui d’une de ses unités constitutives, la région dans le cas présent. Elle se fonde également sur la légitimité de ses responsables au travers du vote massif des électeurs, à l’instar de ce qui s’est produit lors de l’élection présidentielle de 2007.
Le déni de vote constitue une défaite pour notre démocratie. Il traduit un désarroi à multiples facettes :
- par rapport à la politique menée, avec son cortège de réformes mal expliquées et mal comprises, lesquelles se soldent, dans l’immédiat, par l’absence de résultats significatifs, de nature à améliorer le quotidien des Français.
- par rapport à la crise et à ses effets, dont la stagnation des salaires et la diminution du pouvoir d’achat, le renforcement d’un chômage de masse et de la précarité qui en résulte.
- par rapport à un accroissement continu des inégalités, encore mis récemment en évidence par le constat de l’Institut National de
Nos concitoyens ont indéniablement perdu confiance en leurs représentants. Ils doutent de la capacité de ces derniers à élaborer et mettre en œuvre des réponses adaptées et efficaces pour sortir du marasme ambiant. Ils constatent qu’au-delà des rodomontades, les « puissants » qui nous gouvernent sont impuissants à mettre fin aux désordres qui minent notre société, à commencer par les désordres financiers.
Il est urgent pour les centristes de travailler à un nouveau projet politique, qui implique la participation des citoyens et une démocratisation accrue de la vie politique, qui fasse vivre des orientations à la fois libérales et sociales, des visées à la fois nationales et européennes, qui promeuve son fonds de valeurs humanistes et républicaines.
A l’écoute de nos concitoyens et avec eux, les centristes ont l’impérieuse obligation de contribuer à refonder le « contrat social » de
Nîmes, le 05 avril 2010
Jacky RAYMOND
Fédération Nouveau Centre du Gard
Le mardi 30 mars 2010, j’ai eu le plaisir d’accueillir, à l’Hôtel de Ville de Nîmes, en ma qualité d’adjoint au maire délégué à l’éducation, quinze enseignants anglais du Buckinghamshire, qui se destinent à l’enseignement du français, et leurs homologues français, dont quatorze professeurs des écoles travaillant dans neuf écoles de la ville et un de leurs collègues de Pompignan, village aux portes des Cévennes.
Comment ne pas être satisfait que ces écoles et enseignants nîmois participent à cette opération de coopération, qui concrétise des accords institutionnels noués en 2006 entre le Buckinghamshire et l’académie de Montpellier. Si la ville de Nîmes apporte pleinement son soutien à ladite action, c’est qu’un tel échange s’inscrit totalement dans ses priorités éducatives.
Parmi ces dernières,
1. Favoriser l’apprentissage des langues et les partenariats avec d’autres pays européens. Cette ambition se fonde sur un double constat : la richesse patrimoniale de Nîmes et du Gard, qui attire de nombreux touristes, notamment étrangers ; la faible maîtrise des langues par nos concitoyens, en particulier de l’anglais.
Cet accompagnement passe, entre autres ressources, par la création d’espaces numériques dans les écoles, équipements qui favorisent les échanges, via le courrier électronique, et la communication en direct, via la visioconférence.
2. Développer des approches multiculturelles et ouvrir l’esprit des jeunes Nîmois à d’autres modes de vie, d’autres traditions – dans une terre fortement marquée du sceau de ses propres traditions, folkloriques, tauromachiques, etc. – l’ouvrir à d’autres formes de pensée et de visions du monde.
Forger des esprits curieux, ouverts, respectueux des autres, implique que les enseignants apprennent à se connaître et à partager certains éléments de leurs cultures respectives. C’est dans cette perspective que
L’une des ambitions éducatives de la ville de Nîmes est de contribuer à l’instauration de liens solides et durables entre maîtres et élèves des deux régions pour le développement d’échanges qui favorisent un apprentissage et un usage naturels de la langue du voisin.
C’est avec cette même volonté que sont soutenues d’autres actions de partenariat d’écoles nîmoises avec des écoles étrangères : le partenariat européen de l’école de
Je ne manquerai pas d’encourager et d’accompagner de telles opérations, en lien étroit avec l’Inspection académique du Gard et
Dans une de ses œuvres les plus engagées, « Le Peuple » (1846), l’un des trois ouvrages qui rassemblent ses conférences pour dénoncer des pratiques ecclésiastiques impopulaires, Jules MICHELET, fervent républicain, alors professeur au Collège de France, a ces mots d’une force exceptionnelle : « Quelle est la première partie de la politique ? L’éducation. La seconde ? L’éducation. Et la troisième ? L’éducation. »
C’est que l’éducation constitue le premier investissement d’un pays. Si la santé, l’économie, l’écologie et le développement durable... relèvent des priorités majeures des Etats – en cette période de vœux, n’avons-nous pas l’habitude d’associer « bonne santé », le bien le plus précieux, à « bonne année » – les évolutions passées et futures de ces secteurs et de bien d’autres encore doivent tout à l’engagement, à l’intelligence, à la créativité de femmes et d’hommes éduqués.
« Première partie de la politique », l’éducation est au fondement de l’organisation des Etats et de la « pratique du gouvernement des sociétés humaines » (Robert). Elle fournit aux politiques, aux responsables de tous ordres comme aux citoyens les connaissances et les outils pour organiser et conduire les relations et les affaires de nos sociétés. L’éducation est au cœur du « vivre ensemble » ; elle favorise, par l’imitation et la réflexion, l’appropriation de bonnes manières et des valeurs qui les sous-tendent, comme le respect de l’Autre et la fraternité, le grand oublié des trois mots gonfanons de notre devise républicaine.
« Seconde » partie, l’éducation, parce qu’elle participe à l’éclosion des intelligences, de l’esprit d’entreprise et de la formidable capacité d’invention de l’être humain, contribue au développement des sociétés dans tous les domaines du savoir et de la création, philosophique, scientifique, social, économique, artistique, sportif, etc. – l’inventaire ne saurait être exhaustif tant les secteurs de la connaissance et de l’action sont multiples et en constante évolution. A ce titre, l’éducation intègre nécessairement un volet éthique, parce qu’il est impératif de maîtriser les usages de connaissances qui se développent à un rythme exponentiel ; nul ne peut manquer d’avoir à l’esprit notre terrible XX° siècle, ce Janus des temps modernes chez qui la barbarie la plus effroyable l’a disputé aux progrès scientifiques et technologiques les plus extraordinaires.
« Et troisième » partie, l’éducation est la pierre angulaire de la formation de citoyens éclairés, capables de comprendre les grandes problématiques actuelles, les enjeux des évolutions en cours, et d’agir en conséquence, individuellement et collectivement. Forts de leurs connaissances et de leurs analyses, ils sont en mesure de déjouer toutes les formes de manipulation et de lutter contre toutes les oppressions, contre toutes les puissances obscurantistes. L’éducation nous donne également l’impérieux devoir d’accompagner nos concitoyens les plus fragiles, non de les assister mais de leur procurer les moyens d’accéder à l’autonomie et à la dignité.
Si l’éducation relève d’abord de la famille, dont le rôle est primordial, dans la double acception de ce mot très fort – ce qui est au commencement et ce qui est de première importance –, elle relève aussi de la mission et de la responsabilité de l’Ecole. Aussi est-il essentiel que
Une telle politique devrait, de mon point de vue, reposer sur trois piliers – la condition ordinaire d’un bon équilibre ! –, à savoir : l’accomplissement de réformes audacieuses, de l’école primaire à l’université, qui aient un impact réel sur la réussite scolaire ; la formation d’enseignants qui sachent s’adapter aux réalités et aux besoins des élèves ou étudiants comme à ceux de la société d’aujourd’hui ; la mise en œuvre des conditions d’apprentissages efficaces, notamment en termes de sérénité des établissements et d’aide aux familles.
Dans cette courte contribution, mon propos se centrera, de façon synthétique, sur un seul domaine, l’école primaire, car je considère que celle-ci souffre de maux graves et doit être réformée d’urgence… ce qui ne remet nullement en cause – je tiens à l’affirmer avec force – l’engagement manifeste et la qualité du travail de nombre des professionnels de l’Ecole.
En effet, l’Ecole de
Aussi l’école primaire, institution fondamentale de notre pays, mérite t-elle une attention plus grande tant elle est figée dans des organisations et des modes de fonctionnement vieux de plus d’un siècle. A cette fin, trois problèmes essentiels sont à traiter : l’organisation territoriale de l’école primaire ; la « gouvernance » de l’Ecole ; l’évaluation de l’efficacité de l’enseignement.
Je m’en tiendrai ici, brièvement, pour lancer le débat, aux deux premiers.
L’organisation de l’école primaire se fonde encore sur les principes qui ont présidé à son édification au XIX° siècle : une mosaïque de petites écoles, tant en milieu rural que dans les quartiers urbains. L’école primaire reste caractérisée, en dépit de certains aménagements territoriaux, par un émiettement inadapté aux besoins actuels de notre société. Organisée selon un modèle antédiluvien, elle n’a pas accompagné, ou ne l’a fait que faiblement, le mouvement de décentralisation, la mise en place de l’intercommunalité.
Et les écoles, qui ne sont pas des établissements dotés de la personnalité morale et juridique, ne sont pas dirigées par des responsables de plein exercice, ayant le statut et les attributions d’un chef d’établissement.
Il s’avère donc urgent de réformer un tel système qui, en dépit de l’engagement et de la qualité de l’immense majorité des enseignants, souffre de son inertie, de son immobilisme, de ses blocages, de ses sempiternelles polémiques – par exemple sur la question récurrente du nombre d’élèves par classe, sur le lien fantasmé entre efficacité et moyens – et ne cesse ainsi de s’affaiblir.
En terme d’organisation, écoles et intercommunalité doivent se renforcer mutuellement : s’il importe de privilégier une logique de proximité, il convient aussi de substituer à l’organisation actuelle la mise en place de pôles scolaires offrant des services qui concourent au développement éducatif de tout un secteur – territoire rural ou quartier urbain constituant une unité de vie –, la constitution d’un ou plusieurs réseaux scolaires dans chaque communauté de communes ou d’agglomération, dans la perspective de l’amélioration de la qualité du réseau scolaire, tant du point de vue pédagogique que matériel. Cette nouvelle organisation pourrait reposer sur des formes juridiques diverses, existantes ou à inventer. Des expérimentations pourraient aussi être réalisées, en secteur rural, de création d’un pôle collège/écoles, sous la direction du chef d’établissement.
Une évolution significative implique, d’une part un débat parlementaire et un nouveau cadre législatif, d’autre part l’établissement d’un schéma départemental ou régional du service public d’éducation, en cohérence avec l’identité du territoire et son environnement.
La « gouvernance » du premier degré doit être impérativement adaptée aux réalités et exigences de la société contemporaine. L’encadrement de chaque pôle ou réseau d’écoles exige en effet des responsables qui aient une vision claire du projet éducatif de la nation, une approche large et globale des politiques éducatives, qui soient aptes à gérer le complexe, à traiter de façon réactive l’imprévu et l’exceptionnel, qui sachent entretenir avec tous les membres et partenaires de leur communauté éducative des relations suivies, confiantes et constructives, qui mobilisent avec conviction et efficacité tous les personnels. L’efficacité de l’action éducative nécessite le recrutement d’authentiques managers.
Des décisions s’imposent : établissement d’un statut de directeur de pôle ou réseau scolaire, responsable de plusieurs entités fonctionnelles territoriales (plusieurs écoles constituant un ensemble d’une dizaine à une vingtaine de classes) réunies autour d’un même projet pédagogique et éducatif ; faculté de contractualiser avec les autorités compétentes ; amélioration d’exercice du métier. Elles induisent certaines conséquences : libérer la capacité d’initiative des cadres et des unités éducatives ; favoriser la cohérence de terrain ; renforcer la démarche de projet et de contrat.
Une telle réforme conduirait, dans le cadre d’une réflexion globale sur l’encadrement du système éducatif, à faire évoluer les fonctions et compétences d’autres responsables, comme, par exemple, celles des corps d’inspection.
Il va de soi que cette nécessaire refonte de l’école primaire devrait s’inscrire dans une logique de réforme en profondeur de la globalité du système éducatif. Elle exigerait courage et volonté pour convaincre tout un chacun que la défense de l’Ecole républicaine appelle changement et innovation, avec l’ambition principale d’accroître ses performances, donc celles de tous les élèves, en particulier des plus fragiles d’entre eux.
REGIONALES DE MARS 2010
Réunion publique, ALES – 27 janvier 2010
EDUCATION ET LYCEES
« Quelle est la première partie de la politique ? L’éducation.
La seconde ? L’éducation. Et la troisième ? L’éducation. J. MICHELET »
Une présentation synthétique et des propositions pour tracer des perspectives et ouvrir le débat, avec les membres des communautés éducatives – dont les lycéens et leurs familles –, les partenaires multiples des lycées, les élus des collectivités concernés par le lycée comme outil de développement de leur territoire, l’ensemble de nos concitoyens intéressés par les problématiques éducatives.
Bref RAPPEL JURIDIQUE
La loi de décentralisation du 7 janvier 1983 (après la loi cadre du 2 mars 1982, dite « loi Defferre ») a transformé les anciens « établissements publics nationaux », gérés auparavant par l’Etat, en établissements publics locaux d’enseignement (EPLE), qui relevant en partie, dans le cadre de compétences partagées, des collectivités territoriales – les conseils régionaux pour les lycées.
Le régime des EPLE a été établi par le décret n°85-924 du 30 août 1985. Il est désormais fixé au titre II du livre IV du code de l’éducation.
Les EPLE, donc les lycées, ont le statut d’établissements publics à caractère administratif, sont donc juridiquement des personnes morales de droit public (« décentralisation fonctionnelle » vs « décentralisation territoriale » - démocratie de proximité - des collectivités).
Les compétences sont partagées entre l’Etat et, pour les lycées, le Conseil régional.
En bref, l’Etat, via le Ministère de l’Education nationale et ses services déconcentrés (le Rectorat dans chaque académie) ou celui de l’Agriculture et de la direction régionale compétente, exerce ses responsabilités en termes d’enseignement et de délivrance des diplômes.
Le Conseil régional a, sommairement, quatre grands domaines de responsabilités :
Il peut choisir d’intervenir dans d’autres secteurs : action éducative complémentaire, bourses d’études, etc.
Trois axes de réflexion et de proposition :
1. CONDUIRE UNE VRAIE POLITIQUE EDUCATIVE
1.1. Définir un projet régional pour l’éducation, avec des ambitions fortes et des orientations explicites, déclinées en termes d’objectifs et d’effets attendus, à partir de l’analyse du territoire régional et des territoires qui le constituent, de la place de la région dans ses interactions avec les régions voisines, françaises et européennes, plus largement du positionnement national et européen de la région Languedoc-Roussillon.
Le propos vaut pour les lycées privés d’enseignement sous contrat comme pour les lycées publics, les premiers assurant une mission de service public.
Axes d’action, à titre de propositions :
- Contribution à la réflexion sur les structures de formation initiale, par la voie scolaire traditionnelle ou par apprentissage, en fonction de l’économie locale/régionale – existant et perspectives –, du marché de l’emploi – également mis en perspective – des continuités avec l’enseignement supérieur (formation et recherche), etc.
- Mise en place d’un « lycée du futur », de haute qualité environnementale, technologique et informationnelle, faisant une large place aux technologies numériques pour une plus grande autonomie des élèves, voire pour la conception de parcours plus personnalisés et plus adaptés aux savoirs et aux potentialités des lycéens.
- Participation à la constitution de pôles innovants de formation et de recherche, par exemple sous la forme de clusters (regroupement d’entreprises et d’institutions liées à la connaissance, proches géographiquement, qui partagent un même domaine de compétences et travaillent en complémentarité).
- Définition d’un projet de réussite éducative, composante du projet régional, en faveur des publics les plus fragiles, affectés par des difficultés diverses – déficit scolaire, désavantage social, handicap physique ou sensoriel.
- Contribution à une politique de développement des langues, parce qu’avoir des compétences en langues étrangères constitue un atout majeur sur le marché de l’emploi, et de partenariats européens/mondiaux – réseaux de lycées ou établissements équivalents – dont participation financière à l’évaluation des compétences en langues (frais d’inscription aux tests ou examens).
Ex. de la scolarisation de jeunes Tchèques au lycée Daudet à Nîmes dans le cadre d’une coopération linguistique et éducative européenne.
- Soutien aux projets éducatifs, artistiques, sportifs, environnementaux – ex. d’engagement de lycées dans une démarche « agenda 21 » –, dans le cadre d’un plan de réussite scolaire pour tous les lycéens.
- Mise en place d’une politique d’orientation cohérente et structurée, dans une perspective de coordination et de simplification des dispositifs existants (Education nationale, Région, Pôles Emploi) – dont organisation, d’une part, de salons dédiés aux métiers et à l’orientation, en partenariat avec le rectorat et les partenaires locaux, d’autre part, de conférences dans les lycées par des universitaires (type « université de tous les savoirs »).
- Mission(s) des lycées dans la formation continue des adultes, en liaison avec le monde de l’entreprise.
- Mise en œuvre de politiques d’aide aux élèves et à leurs familles :
· réflexion sur la gratuité des manuels et autres supports pédagogiques, sur celle des tenues et équipements personnels dans le cadre de certaines formations professionnelles (type « caisse à outils »)
* fourniture d’équipements numériques, en fonction du projet de l’établissement
* chéquier « Loisirs » pour tous les lycéens, afin de favoriser leur accès à la culture, aux sports et aux loisirs, en complément d’actions culturelles organisées en partenariat avec le rectorat et le pôle préfectoral compétent
* aide à la restauration pour les élèves boursiers
* bourses d’études pour des étudiants de premier cycle d’enseignement supérieur, en lycée, à l’université, en grande école.
1.2. Accompagner, dans le cadre d’un système à compétences partagées, la politique éducative du Gouvernement/Ministère de l’Education nationale.
Quelques pistes à titre d’exemple :
- Accompagnement personnalisée des lycéens.
- Développement de l’autonomie des élèves, ce qui nécessite des espaces et des équipements facilitateurs.
- Instauration de conditions plus sereines d’apprentissage avec la mise en place d’une équipe mobile de sécurité par académie.
1.3. Valoriser les réussites des lycéens et des étudiants ainsi que celles des équipes d’enseignants, au triple plan des performances scolaires exceptionnelles, de travaux innovants et de productions particulières, de comportements exemplaires, au sein des lycées comme dans leur environnement.
2. ADAPTER LOCAUX ET EQUIPEMENTS AUX ORIENTATIONS DU MANDAT
143 lycées dans la région, dont 38 dans le Gard – 22 publics (12 LEGT et 10 LP) et 16 privés (6 LEGT, 5 LP, 5 MFR d’éducation et d’orientation).
Poursuivre et développer la politique patrimoniale initiée, avant l’actuel mandat, par l’équipe de Jacques BLANC, avec une forte orientation environnementale – notamment normes HQE (haute qualité environnementale) et BBC (bâtiment basse consommation) et une réflexion approfondie sur la fonctionnalité des espaces au regard des missions de l’établissement.
Il convient de souligner que l’actuel Conseil régional n’a quasiment rien fait en la matière pour les lycées privés sous contrat, lesquels assurent une mission incontournable au niveau du second cycle du second degré.
2.1. - Elaborer un plan pluriannuel d’investissement 2010- 2015, intégrant un programme pluriannuel de construction de nouveaux établissements, sur la base d’analyses fines de besoins, en étroite coopération avec le Rectorat de l’académie de Montpellier.
- Accentuer l’opération de rénovation des établissements, en fonction d’un programme répondant à des priorités explicites – état des locaux, degré d’accomplissement des missions, etc.
2.2. Concevoir des espaces éducatifs, à l’occasion de construction ou de rénovation d’établissements, qui favorisent des fonctions primordiales, encore réduites aujourd’hui :
- Fonction « Accueil » des élèves et de leurs familles, à l’entrée au lycée mais aussi tout au long du parcours de l’élève au lycée.
- Fonction « Accompagnement des élèves et des étudiants », avec la possibilité d’espaces de travaux individuels ou en très petits groupes, espaces disposant des technologies contemporaines de communication et d’exploration des champs de connaissances.
- Fonction « Vie de l’élève », avec la mise à disposition d’espaces ludiques et culturels, de lieux d’échanges et de partage.
Ce qui implique également la création d’espaces de travail plus nombreux et mieux adaptés pour les personnels, en particulier pour les enseignants.
2.3. Créer des internats d’excellence pour des lycéens ou des étudiants qui en manifestent le besoin – exemple de l’éloignement du domicile (ex. : lycée des métiers d’art à Uzès qui recrute sur un très large territoire, bien au-delà du Languedoc-Roussillon) –, pour des lycéens dont les familles le souhaitent ou sur recommandation d’équipes éducatives – nécessité d’une mise à distance temporaire dans le cadre de la résolution de problèmes de comportements, de problèmes familiaux, etc.
2.4. Sécuriser les lycées, au titre de l’autoprotection, en appui des mesures et dispositifs mis en œuvre par l’Education nationale – dernier exemple en date : la création d’équipes mobiles académiques de sécurité, dispositifs pluridisciplinaires de prévention, de médiation et d’intervention (circulaire du 23 septembre 2009).
Celle de l’académie de Montpellier, créée le 20 janvier 2010, compte quinze membres, dont d’anciens policiers et gendarmes ( à sa tête un contrôleur général honoraire de la police nationale).
3. S’INSCRIRE DANS UNE DEMARCHE D’INFORMATION, DE DIALOGUE ET DE CONCERTATION
Créer le meilleur climat de relations pour une efficacité accrue du Conseil régional dans les lycées : établissement de relations constructives, fondées sur la transparence et la confiance, ce qui implique un dialogue permanent, sous des formes multiples, formelles et informelles, ainsi que le débat contradictoire.
3.1. Réunir régulièrement, dans des configurations adaptées – problématiques générales, approches thématiques, bassins de vie et de formation, projets ou dossiers spécifiques – les responsables des établissements publics et privés sous contrat.
3.2. Organiser des rencontres régulières avec les représentants des personnels – par catégories ou en intercatégoriel selon les sujets à traiter –, les représentants des parents d’élèves et des lycéens afin de recueillir des analyses, des avis, des suggestions, avant toute prise de décision sur une question d’importance, qui engage l’avenir des lycées en général ou d’un lycée en particulier.
3.3. Concevoir avec des représentants des communautés des lycées d’aujourd’hui le « lycée du futur », comme « éco-système informationnel » dans lequel se meuvent des élèves de plus en plus « nomades », ce qui est aussi le moyen de faire évoluer le lycée d’aujourd’hui – ce qui signifie à la fois faire de la prospective avec les enseignants, les parents d’élèves, les lycéens, les différents acteurs de l’action éducatrice et réfléchir en lien avec la 27° Région, virtuelle, pour décrypter les enjeux et anticiper les modes de formation de l’avenir.
L’innovation, pour être porteuse et efficace, doit se construire avec les usagers d’aujourd’hui.
3.4. Mettre en place un conseil régional des lycéens, avec ressources matérielles et financières propres, qui désigne deux ou plusieurs délégués (à définir) représentant leur instance au Conseil régional lorsque l’ordre du jour de celui-ci comporte une ou des questions d’éducation.
3.5. Attribuer aux lycéens un budget participatif, dans chaque établissement, pour des réalisations de type activités éducatives, aménagement et équipement de locaux, etc. – gestion possible par le conseil de vie lycéenne, instance représentative des lycéens au sein de l’établissement qui a pour visée de formuler des propositions en vue d’améliorer la vie quotidienne des lycéens.
3.6. Rencontrer les membres des communautés éducatives par le biais de visites d’établissements, sur la base du projet de l’établissement ou d’un dossier particulier, en liaison, dans toute la mesure du possible, avec l’autorité académique.
3.7. Contractualiser avec les chefs d’établissement sur des objectifs précis de réalisation par le Conseil régional, objectifs généraux concernant l’ensemble des lycées, une catégorie de lycées, un réseau de lycées, un lycée particulier.
3.8. Publier un « Guide du lycéen » à destination des jeunes et de leurs parents.
3.9. Ritualiser un accueil des nouveaux personnels de direction et d’encadrement des lycées, ainsi qu’une cérémonie de départ de ces mêmes catégories de personnels.
Même proposition pour les personnels au niveau de chaque département de la région.
Créer un climat de confiance et de négociation nécessite une rupture avec certaines pratiques actuelles – je pense notamment méthodes autoritaires, contestées par une majorité de chefs d’établissement, et aux saillies verbales du président du Conseil régional, y compris à l’occasion de cérémonies dans les lycées.
Il ne s’agit là que d’un regard et de propositions, qui méritent évidemment d’être croisés et confrontés à d’autres regards et suggestions pour l’élaboration minutieuse d’un projet régional d’éducation.
Débat avec la salle après les autres interventions
Selon le premier de ces indicateurs, le Languedoc-Roussillon se classe à l’avant-dernier rang des régions métropolitaines (21ème /22), juste avant le Nord-Pas-de-Calais. Et quatre des cinq départements de la région, à l’exception de
Selon le second, composé d’une vingtaine de variables, retenues pour leur pertinence, comme le chômage, la santé, l’environnement, le lien social, les conflits du travail, les inégalités hommes-femmes, la criminalité, etc., la région occupe la dernière place.
Tel pourrait avoir beau jeu d’établir une corrélation entre le revenu par habitant et l’indicateur de santé social. Or, les experts qui ont procédé à ce travail minutieux affirment qu’il n’en est rien.
Alors, comment expliquer que la région Languedoc-Roussillon, tant vantée par les responsables de la majorité régionale de gauche, une région qui bénéficie de nombreux atouts, notamment géographiques et climatiques, se situe aussi mal dans l’ensemble de nos régions ?
Si les responsabilités sont assurément partagées, si l’Etat doit assurer la part des siennes, les élus régionaux ne sauraient se dédouaner des leurs.
Au-delà des déclarations d’intention et des annonces tonitruantes, quel diagnostic ont-ils posé sur cette situation régionale catastrophique, qui assimile le Languedoc-Roussillon à la région Nord-Pas-de-Calais, dévastée de longue date par la disparition des mines et la crise industrielle, dont les structures traditionnelles ont été durablement détruites ?
Il est urgent de travailler, avec les habitants de la région Languedoc-Roussillon, à la construction d’un projet ambitieux, digne de cette belle région du grand sud, dont les ressources, notamment humaines, sont considérables. Il est urgent d’arrêter des stratégies à la hauteur des enjeux et des ambitions pour cette région, pour le développement d’une économie forte, pour la valorisation de patrimoines naturels et historiques exceptionnels, pour l’amélioration significative des conditions de travail et de vie de ses habitants.
Le Nouveau Centre, avec le gardois Julien DEVEZE et ses co-équipiers régionaux, ne manquera pas d’œuvrer à l’élaboration de ce projet fondamental pour l’avenir du Languedoc-Roussillon.
Nîmes, le 28 septembre 2009
Vendredi soir 22 janvier 2010, près de deux mille personnes ont répondu à l’invitation, dans les salons de l’hôtel Holiday Inn à Nîmes, d’Yvan LACHAUD, député de la première circonscription du Gard, et de sa suppléante, Hélène ALLIEZ-YANNICOPOULOS – militants et sympathisants du Nouveau centre, auxquels se sont joints des membres de l’UMP du Gard, nombreux maires et élus du département, responsables du monde de l’économie, de la culture et des associations.
A la tribune, à leurs côtés, étaient présents les maires de la circonscription, les deux conseillers généraux centristes, le représentant du Sénateur-Maire de Nîmes… ainsi que les jeunes et brillants Julien DEVEZE, chef de file gardois du Nouveau Centre pour les Régionales 2010, et Damien ABAD, le tout nouveau député européen.
Comme à l’accoutumée, les invités ont été accueillis à la fois par des Camarguais et Provençaux dans leurs magnifiques costumes traditionnels, un accueil empreint de beaucoup de chaleur et de simplicité, à l’image de celui du député et de son épouse Mireille. En fin de soirée, ces mêmes Camarguais et Provençaux ont offert aux dames de superbes roses, blanches ou colorées.
C’est avec une attention et un intérêt soutenus que les participants, malgré leur nombre impressionnant, ont écouté successivement Damien ABAD et Yvan LACHAUD, tous deux aussi sereins que déterminés dans leurs convictions. Nos concitoyens sourds et malentendants en ont également bénéficié, grâce à la traduction simultanée en langue des signes.
Damien a remercié avec beaucoup de sincérité et une profonde émotion son parrain en politique, Yvan LACHAUD, faisant référence, avec une tendre ironie, à trois coups de téléphone de son mentor, appels déterminants pour son irrésistible ascension politique… malgré quelques traquenards locaux. Il a ensuite évoqué à grands traits sa mission au sein de la commission des finances du Parlement européen et invité les élus locaux à faire plus largement appel aux aides européennes. Il a enfin regretté le silence et l’absence de l’Union européenne au regard de la tragédie haïtienne.
Yvan a expliqué son choix d’intervention pour les vœux 2010. Il n’a pas souhaité, pour rompre avec une tradition installée depuis maintenant huit ans, procéder à une rétrospective exhaustive de son action, tant nationale que locale, et tracer des perspectives pour la nouvelle année, dans un contexte qui reste difficile.
Il s’est délibérément placé sur le terrain du quotidien, dans l’univers familier de chacun, avec ses interrogations, ses craintes, ses indignations – comme cette condamnation de certaines pratiques de grands patrons, alors qu’un nombre croissant de Français connaît le chômage, la précarité, les souffrances d’un quotidien très difficile. Chacun aura senti vibrer la corde sociale et humaniste d’un député du Nouveau Centre. Il n’en a pas moins affirmé ses convictions et un optimisme mesuré pour une année 2010 du renouveau, dans une France « apaisée ».
Il a, chemin faisant, souligné certaines dimensions de son action, aussi efficace qu’opiniâtre, de parlementaire engagé au service de ses concitoyens, en permanence à leurs côtés et à leur écoute – interventions vigoureuses pour une solution positive sur le site de la base aéronavale de Nîmes-Garons ; défense de l’autonomie de l’université de Nîmes et annonce du processus en cours pour la création, en complément, d’une université de technologie.
Après les vifs applaudissements qui ont salué sa très belle intervention, dans le rythme comme dans le contenu, il a invité l’imposante assemblée à chanter notre hymne national, puis la légendaire « Coupo Santo », deux pièces majeures de notre identité, la seconde enracinant la première dans les traditions languedociennes.
Il a enfin récompensé quatre personnes qui se sont distinguées pour leur engagement et la qualité de leur action : la présidente d’une association pour handicapés ; le créateur et dirigeant d’une dynamique société du virtuel ; l’initiateur apprécié de moult cavaliers camarguais ; l’infatigable promoteur, en dépit des critiques et attaques subies, de la belle équipe du Nîmes Olympique.
Cette magnifique soirée, préparée avec le plus grand soin par de fidèles militants du Nouveau Centre, s’est poursuivie, autour de bien agréables buffets, par les multiples échanges et conversations de gens heureux de se retrouver.
Une belle soirée ! Une très belle soirée… qui témoigne de l’attachement bien compréhensible de très nombreux citoyens de la première circonscription à leur député, Yvan LACHAUD.
Une fois de plus, lors de l’inauguration des travaux de restructuration d’un lycée professionnel nîmois, le 14 janvier 2010, le Président du Conseil régional Languedoc-Roussillon n’a pas résisté à une nouvelle saillie verbale, terme assurément adapté à ses obsessions.
Las de ces incartades verbales incessantes, sur les harkis, sur l’équipe de France de football, sur ses propres électeurs – et j’en passe –, je ne serai jamais de ceux qu’amusent ce qu’ils considèrent être de bons mots. Un président de conseil régional, respectueux de sa fonction et de ses auditeurs, ne saurait être un amuseur public. L’homme privé dispose de toute latitude pour se divertir comme il l’entend ; l’homme public se doit de faire vivre par l’exemple la première de ces «grandes vertus » dont parle le philosophe André Comte-Sponville, la « politesse » et les bonnes manières, lesquelles constitue le socle fondamental du « vivre ensemble ».
Il est honteux que, dans un lieu de formation et d’éducation, le plus haut responsable de l’exécutif régional s’essaie à la rime avec une rare indélicatesse, d’abord sur l’aspect physique d’un élève, tutoiement à l’appui – « Toi, tu as le crâne rasé, tu dois bien bander » ; chacun appréciera la rime intérieure de ce piètre alexandrin – puis sur les noms de personnalités départementales – « Verdier, poil aux pieds, Alary, poil au kiki » ; un second alexandrin aussi pauvre et désobligeant que le premier. De tels propos, aux forts relents de démagogie et de populisme, n’honore pas celui qui les a tenus.
Ce n’est pas jouer au moralisateur que de rappeler que tout responsable politique se doit d’être exemplaire, notamment en manifestant son respect de ses interlocuteurs, en les considérant avec attention et dignité. C’est le moins qu’on puisse attendre de celles et ceux que nous avons élus et qui nous représentent… même si cette civilité politique ne produit pas ce « choc des mots » dont se délecte une certaine presse.
Oui, je fais personnellement grand cas des bonnes manières ; et je me sens plus optimiste quand je les observe chez mes concitoyens, jeunes et moins jeunes.
Durant la semaine du 18 janvier 2010, il est procédé, dans toutes les écoles de France, à l’évaluation de compétences en français et en mathématiques des élèves de CM2, cette évaluation ayant pour visée d’appréhender les connaissances et lacunes des écoliers de chaque classe afin que chacun des enseignants adapte en conséquence son programme et ses démarches d’enseignement. Il s’agit à la fois de réaliser un bilan intermédiaire, sur des bases communes à toutes les écoles, lesquelles ont besoin de repères nationaux, et d’opérer un diagnostic qui permette les nécessaires ajustements pédagogiques.
Et, pour la deuxième année consécutive, des enseignants – qui se qualifient eux-mêmes de « désobéisseurs » - réfutent le bien-fondé de cette évaluation et refusent de proposer à leurs élèves les épreuves considérées. Certains dénoncent la période retenue, la jugeant trop tardive pour réaliser un diagnostic et ajuster les enseignements. D’autres considèrent le système binaire de notation trop approximatif, au détriment d’une connaissance fine des savoirs des élèves. Les mêmes ou d’autres encore arguent du risque de comparaison entre les écoles et de mise en concurrence de celles-ci. Et il en est même pour récuser un contenu des épreuves qui serait inadapté et ne saurait informer sur les processus d’apprentissage des élèves.
Comment adhérer à de tels arguments quand il s’agit, au travers de cette évaluation générale, de compléter les démarches évaluatives mises en place par les enseignants dans leur classe et de fournir à chacun, au travers d’épreuves standardisées, le moyen de situer les savoirs de ses élèves par rapport à un ensemble national ! Cette opération ne saurait se substituer aux pratiques habituelles des maîtres ; elle constitue un outil de mesure complémentaire.
Comment, dans un autre registre, ne pas s’inquiéter de l’attitude d’enseignants, qui sont à la fois des représentants d’un grand service public et des éducateurs, responsables de la formation de futurs citoyens ! Outre celle d’aider leurs élèves à construire des savoirs et des savoir-faire, les enseignants ont la noble mission, en complément du rôle des parents, d’accompagner leurs élèves dans l’appropriation des valeurs républicaines et des repères de la citoyenneté, mission essentielle qui implique l’exemplarité des comportements – l’éducation met en scène le faire autant que le dire ; nos actes sont au moins aussi importants que nos paroles…
Boycotter l’opération nationale d’évaluation des élèves, c’est nier l’une des composantes majeures de son métier d’enseignant, c’est empêcher les élèves et leurs familles de se positionner par rapport à des résultats globaux, c’est manquer à sa responsabilité d’adulte de référence et d’éducateur. Quel triste exemple pour nos écoliers !
Ce n’est pas à l’honneur de Vincent PEILLON, responsable national d’un grand parti démocratique, de n’avoir pas respecté son engagement de débattre en direct avec le Ministre Eric BESSON dans le cadre de l’émission « A vous de juger », animée sur France 2, le 14 janvier 2010, par une journaliste de grand renom, au professionnalisme reconnu.
Il est inacceptable, voire honteux, d’annoncer son retrait après le début de l’émission… pour provoquer un choc dans l’opinion ! C’est à la fois manquer de la courtoisie la plus élémentaire par rapport aux organisateurs de l’émission, manquer de respect à ses interlocuteurs de la soirée et aux téléspectateurs qui attendaient un débat sur des idées, des convictions, des valeurs, manquer à l’éthique de l’homme public et dévaloriser le rôle de tout politique responsable.
Et c’est manquer de courage politique, au-delà de toutes les arguties sur la déroulement de l’émission et la chronologie des interventions, que de ne pas accepter le débat sur des sujets aussi difficiles et aussi exigeants que l’immigration, l’identité nationale, le vote des étrangers, le port de la burqa et autres problématiques complexes. Ce débat, quoi qu’en disent ses détracteurs est nécessaire, compte tenu des évolutions de notre société et des problèmes, parfois graves – dans toute la polysémie du terme –, qui se posent aujourd’hui. C’était l’occasion pour Vincent PEILLON de porter ses propres idées et celles du Parti Socialiste sur ces sujets majeurs, de les confronter à celles du Ministre, de contrer certaines positions intolérables de l’Extrême-droite.
Pour des raisons de basse politique, Vincent PEILLON a refusé ce défi du débat et a nié l’une des valeurs essentielles de la vie démocratique, plus largement du « vivre ensemble », le respect de l’Autre, avec ses convictions et ses différences.
Les Françaises et les Français apprécieront ; à eux de juger !
Simon Casas a parfois été mieux inspiré … et a souvent fait un meilleur usage des mots que dans cette malheureuse interview qu’il a accordée au Midi Libre au lendemain de sa nouvelle désignation à la tête des prestigieuses arènes de Nîmes.
Lui qui a écrit des ouvrages autobiographiques pleins de sincérité et d’émotion sait que les mots ont du sens… et du poids.
De qui se prétend-il le prophète ? Quelle est cette nouvelle religion dont-il se prévaut ? Quel est ce dieu dont il est le porte-parole ? Quelle révélation va-t-il offrir à ses dévots ? A moins que, dans ses excès, il n’ait perdu le bon usage des mots et ne s’enfle comme la grenouille de la fable.
Les Isaïe, Elie, Jérémie et autre Ezéchiel pourraient finir par tonner du haut des cieux, noyer le sable des arènes et foudroyer l’égotique transformé en impertinent, le faux prophète perdu dans d’improbables prédictions.
Nul ne conteste la réussite du seigneur des arènes, laquelle résulte d’un indéniable talent. Mais il y a des limites à l’orgueil, à commencer par le respect de l’Autre. Quel mépris que de dévaloriser un concurrent valeureux, dans toutes les acceptions du terme, que de déclarer dans la presse : « Il lui faudra 30 années, s’il en est capable [propos aussi inacceptable qu’humiliant], pour arriver au niveau de compétence où je me trouve. » Quelle honte que de réduire, sur l’air de la calomnie, l’autre candidat à l’état de « malheureux objet d’une manipulation politique. » Mais sans doute notre homme parle t-il en connaisseur !
Et, une fois de plus, se référant à de médiocres métaphores, comme celle de « l’arène politique », Simon Casas mêle tauromachie et politique. Animé par une espèce de haine contre un homme qui l’a déjà défait dans le combat politique, il ne peut s’empêcher, au risque de la diffamation, de s’adonner à de bien stériles provocations.
Tauromachie et politique ont chacune leur face de lumière… et chacune leur face d’ombre. Les associer, c’est à coup sûr nier l’essence de l’une et de l’autre, la noblesse de l’une et de l’autre, c’est en affaiblir la force et la portée.
De « maître es tauromachie », Simon Casas est en passe, au fil de propos toujours plus ubuesques, de ne devenir qu’un « petit maître », comme disaient nos grands classiques, et l’histrion d’une bien mauvaise comédie contemporaine.
Il est infiniment dangereux de jouer avec le Ciel et ses divinités…
Une contribution de militants de la fédération gardoise
Nouveau Centre au débat national
Vendredi 04 décembre 2009, à la permanence de la fédération gardoise du Nouveau Centre, à Nîmes, une cinquantaine de militants ou sympathisants se sont retrouvés, dans une ambiance comme à l’accoutumée chaleureuse, pour participer à un premier échange sur « l’identité nationale », échange conduit par Julien DEVEZE, délégué de la fédération du Gard, chef de file du Nouveau Centre pour les électionsrégionales de mars 2010, et JackyRAYMOND, vice-président délégué au projet.
La rencontre a commencé par une interrogation liminaire sur l’opportunité d’un tel débat. A l’exception de quelques participants, inquiets du risque de manipulation induit par une telle réflexion ou par celui de dérives en rapport avec l’identitaire ou le communautarisme, la réponse a été positive. En effet, celles et ceux qui se sont exprimés à ce sujet ont estimé, d’une part qu’il convenait de lever bien des malentendus, notamment à propos des étrangers ayant accédé à la nationalité française, d’autre part de se réapproprier les éléments constitutifs du sentiment d’appartenance à la nation française, en particulier au travers de la question « qu’est-ce qu’être français » ?
La suite de l’échange a montré que même ceux qui avaient manifesté leur réticence, voire leur opposition, à un tel débat n’ont pas manqué d’apporter des contributions aussi intéressantes que passionnées.
L’un des participants a immédiatement proposé que le questionnement porte davantage sur les conditions de l’unité nationale que sur l’identité nationale. Cette piste de réflexion, réintroduite ultérieurement dans le débat par les animateurs, n’a pas été approfondie.
Malgré le souci des deux animateurs de provoquer un débat positif sur la manière dont chacune ou chacun pouvait vivre ce sentiment d’être français, l’analyse a rapidement porté sur les quartiers et sur les jeunes de la communauté maghrébine. Plusieurs participants ont témoigné, avec émotion, de leur difficulté à vivre aujourd’hui dans leur quartier, faisant état d’incivilités quotidiennes, voire d’actes de délinquance ou de violence – vols, trafics de drogue, incendies de voitures, menaces verbales et physiques, etc. D’autres ont mis en cause certaines dérives confessionnelles et l’acceptation coupable de trop nombreux politiques – restauration scolaire et viande halal ; horaires spécifiques pour femmes musulmanes à la piscine ; accouchement et refus de médecins masculins ; etc.
Pour éviter des dérapages, il a parfois fallu que les animateurs rappellent notre propre histoire, notamment les vagues d’immigration successives depuis plus d’un siècle, rappellent aussi notre tradition humaniste et les valeurs universalistes de
Après un essai de clarification de la notion d’identité, comme caractère fondamental d’une personne ou d’un groupe, comme élément d’interaction de l’un à l’autre – du singulier à l’altérité –, le débat a fait apparaître que les participants se vivent comme porteurs d’identités simultanées, du local au national – la question de notre identité européenne n’a pas été abordée. Plusieurs intervenants se sont dits à la fois gardois, voire nîmois, languedociens, méditerranéens… et français. D’autres ont souligné que la construction de leur identité relève aussi de leur tradition familiale, de leur parcours scolaire, de leur appartenance confessionnelle, de leur pratique associative.
Une composante de notre identité française – expression jugée préférable à celle d’identité nationale, celle-ci considérée comme connotée négativement – a fait l’objet d’un réel consensus : la laïcité. Une rapide comparaison entre la situation de
L’échange a également mis en évidence, même si la réflexion est demeurée plus lacunaire, d’autres caractéristiques de l’identité française : l’appropriation de la devise de
Ces différents points auraient mérité de plus larges développements. Mais, faute de temps – le débat a duré environ une heure… avant le moment attendu et essentiel de convivialité, ils n’ont été qu’esquissés.
Il convient enfin de souligner que le débat a été traversé par une sorte de « fil rouge » : la place de l’éducation dans la construction de notre identité française, au double plan individuel et collectif. Les participants ont été unanimes à considérer que la famille et l’Ecole ont une responsabilité majeure dans l’appropriation progressive de ce sentiment d’appartenance à une nation, en l’occurrence la nation française. L’accent a tout particulièrement été mis sur l’importance de l’éducation civique et de l’éducation à la citoyenneté ; d’aucuns ont même souligné la nécessité d’une restauration des leçons de morale, adaptées à notre temps et à notre société. Un participant averti a dénoncé ce paradoxe étonnant que constitue la « suppression » de l’enseignement de l’histoire et de la géographie en terminale scientifique (il s’agit d’en faire un enseignement optionnel) au moment où le Président de
Bien que limité dans sa durée, ce premier échange atteste l’intérêt manifeste, souvent passionné, des militants du Nouveau Centre pour un tel débat, dont la dimension ontologique et les enjeux ne leur ont pas échappé, consciemment ou non, et la nécessité de le poser aujourd’hui, dans notre société en crise.
ADIEU MARC…
Tu connais l’usage de ce mot dans ce Midi qui est celui de tes racines. C’est une jolie façon de se dire au revoir, de se dire qu’on se retrouvera…
Tu n’auras pas manqué de voir cette foule impressionnante, silencieuse et émue, qui t’accompagnait en ce samedi 28 novembre, à l’intérieur comme à l’extérieur de l’église Saint Félix, une dénomination que tu ne saurais récuser, même en ce jour grave où tu nous a momentanément quittés.
Permets-moi de saluer en toi l’élu de conviction, l’homme de tradition, l’humaniste à l’infinie générosité.
Au-delà des inévitables joutes politiques, tu sais combien tes concitoyens de Bouillargues se sont reconnus en toi, t’ont estimé et manifesté leur profond respect, parce que tu as toujours été auprès d’eux, que tu les as toujours écoutés, que tu t’es toujours employé, avec l’équipe municipale, à répondre au mieux à leurs besoins et à leurs attentes. Tu as été un fédérateur de l’action collective et tu as tracé des perspectives que nos collègues élus de Bouillargues auront à cœur de mettre en œuvre. Tu as également joué, à Nîmes Métropole, un rôle de première importance à ce poste majeur de vice-président délégué aux finances.
Homme de tradition, tu l’as été par ton enracinement dans cette terre de Camargue, pétrie de coutumes et de légendes ancestrales, d’un folklore singulier et remarquable, cette terre dont l’attachement à son histoire n’a d’égale que son exceptionnelle vitalité. Tu as porté avec une vigueur et une finesse mêlées cette culture qui t’a forgé, qui a fait de toi un être aussi ancré dans son terroir et son village que continuellement ouvert à l’Autre et à son originalité. Tu as parfaitement compris que la force d’un être résidait dans ce double mouvement d’identité et d’ouverture.
Et comment ne pas souligner tes profondes qualités humaines, marquées du sceau de l’empathie et de la générosité. Celles et ceux qui te sont proches et te connaissent bien comme celles et ceux qui ont établi, de façon plus fugitive, des contacts avec toi, soulignent ta totale disponibilité, ta grande capacité d’écoute, ta simplicité et ta gentillesse, ta profonde intégrité. Je n’oublie pas notre échange, à la mairie, lors de ma campagne des Sénatoriales de 2008. Tu as été un homme juste et respectueux des autres. Tes attitudes comme tes actes se sont sans cesse fondés sur des valeurs chrétiennes et humanistes fondamentales, ont toujours témoigné de ton sens profond de l’Homme.
Adieu Marc… tu es là, au plus intime de nous-mêmes.
Nîmes, le 29 novembre 2009
Jacky RAYMOND
A Marc DUPUIS, Maire de Bouillargues, trop tôt disparu.
La Fédération générale des Pupilles de l’Enseignement Public, née à la fin de la Première Guerre mondiale pour venir en aide aux orphelins de la « grande guerre », organise chaque année des Journées nationales d’études sur des sujets de société qui conduisent à réfléchir sur les engagements de la Fédération comme sur ceux de ses associations départementales constitutives, dont celle du Gard.
Cette année, à Perpignan, la réflexion des trois journées (17-18-19 novembre 2009) a porté sur le thème « Education et République ».
Lors de la dernière journée, au terme des travaux, qui ont alterné conférences, tables rondes et ateliers, Jean-Pierre VILLAIN, Inspecteur général de l’éducation nationale, récemment encore Directeur général de la Mission Laïque Française, organisme qui gère 94 établissements, de la maternelle au lycée, dans 38 pays aux cultures très différentes, a donné une conférence passionnante sur la perception par les étrangers de notre modèle éducatif : « Modèle français de l’éducation, perception mondiale ».
J’ai pensé utile d’en retranscrire – j’espère aussi fidèlement que possible – les lignes de force.
Dans son propos liminaire, Jean-Pierre VILLAIN souligne que le sentiment, par nos concitoyens, d’une excellence française explique qu’ils manifestent peu d’intérêt pour l’opinion des autres et peinent à se remettre en question. Il précise que mieux écouter les autres nous permettrait de mieux nous comprendre nous-mêmes. Le renversement de centration – prendre en compte le point de vue de l’Autre – et le dialogue des cultures sont des conditions indispensables à une réelle appropriation de notre modèle français d’éducation.
Il insiste beaucoup sur la place de la France, premier pays d’implantation scolaire, sur celle de pédagogie française, qui reste très attirante pour nombre d’étrangers, sur le fait que la force de la France à l’étranger, c’est d’abord l’éducation.
Il explicite ensuite les cinq grandes raisons, selon lui, de cette attractivité soutenue.
La première raison relève de la problématique des intérêts familiaux, du crédit utilitaire porté à notre système éducatif.
Parce que le réseau des établissements français dans le monde est important et que ceux-ci bénéficient d’une homologation du Ministère de l’Education nationale, lequel garantit la qualité de l’enseignement dispensé, les étrangers accordent une grande valeur au modèle éducatif français.
Les familles étrangères ont ainsi l’assurance de n’être pas dupées ; c’est la reconnaissance, au moins implicite, de la caution d’un Etat au travers de la validation de son système éducatif, de sa légitimité républicaine. Un diplôme, une qualification ne peuvent être qu’une « affaire d’Etat », lequel assure le respect de l’intérêt général. Les étrangers accordent un grand crédit à ces vertus quand ils se préoccupent de l’éducation de leurs enfants – bel exemple de dialectique du particulier et du général, de prééminence de l’éthique sur le marchand.
Cette implication de l’Etat républicain dans le suivi et la validation de l’éducation contraste avec l’accroissement des pratiques libérales en France, au détriment de notre système éducatif.
La deuxième raison porte sur l’importance de la culture générale dans notre enseignement français.
Former un citoyen, ce n’est pas seulement former un futur travailleur, c’est surtout former une personne à part entière, dans ses diverses composantes.
Les étrangers sont sensibles à cette dimension, source d’un véritable épanouissement intellectuel pour leurs enfants. Ils adhèrent profondément à la dimension humaniste de notre modèle éducatif, véritable « trousseau de clefs » pour la réussite future. Cette conception optimiste de l’éducation est indépendante des appartenances politiques des uns et des autres.
Leur adhésion s’explique aussi par leur souci d’éviter tout enfermement prématuré dans des spécialisations précoces, réductrices, qui limitent la capacité ultérieure d’adaptation.
La troisième raison est liée à la diversité des modes d’expression dans le modèle français, dans sa faculté à « fabriquer » de vrais esprits – ce qui ne saurait se faire avec des QCM (questionnaires à choix multiples).
Les étrangers sont séduits par ce processus de construction progressive d’une pensée personnelle, rigoureuse, claire et ouverte. Ils perçoivent l’intérêt majeur du bon équilibre entre l’écrit et l’oral, d’une culture de l’écrit argumenté.
La quatrième raison est d’ordre éthique : notre système d’enseignement a l’ambition d’être globalement un système éducatif ; la réflexion sur les valeurs est au cœur de ses préoccupations.
En effet, l’acte d’éduquer engage des valeurs et porte des choix, notamment sur une certaine idée de l’Homme, sur des modes de fonctionnement sociétaux. Il est naturel et sain d’en débattre, dans divers domaines : éducation à la citoyenneté, à la sécurité, à l’environnement, à la sexualité, etc.
Il n’a jamais été constaté de retraits d’enfants d’établissements français pour des problèmes de valeurs. Les étrangers perçoivent bien la cohérence d’ensemble du modèle éducatif français.
La cinquième raison, essentielle, repose sur le principe de laïcité, facteur majeur d’attractivité partout dans le monde (le nombre d’établissements a doublé en six ans).
Les étrangers vivent la laïcité comme le contrepoint de la montée des dogmatismes, des sectarismes, des fanatismes. La laïcité a une valeur éminente reconnue, au triple plan épistémologique, moral, politique ; ce qui n’est nullement antinomique des identités et des croyances de tel ou tel pays.
L’ambition humaine se définit par la quête du savoir. Et la laïcité n’est pas une tolérance molle mais une exigence partagée vers le savoir.
Ce modèle français d’éducation, si attractif pour les étrangers, le partageons-nous encore nous-mêmes ?
Jean-Pierre VILLAIN pense que nous avons oublié, quand nous n’y avons pas renoncé, les « fondamentaux » de notre Ecole républicaine.
Le débat entre ceux qui sont dénommés « les pédagogues » et ceux qui s’affichent comme « républicains » fait rage, avec son lot de condamnations mutuelles.
Les prétendus « républicains » font aux « pédagogues » un triple procès : celui de ne pas croire à la culture générale ; celui de mettre en œuvre des pratiques mécanistes d’enseignement autour du lire/écrire/compter ; celui d’un projet politique inadapté à la société d’aujourd’hui.
Les prétendus « républicains » n’ont plus à l’esprit les prises de position d’un vrai républicain, Jules FERRY, partisan d’une éducation globale, qui soulignait l’importance du lire/écrire/compter et considérait ces savoirs comme l’une des composantes de l’acte d’éducation ; il accordait une place déterminante à la culture générale.
L’imposture des prétendus « républicains » a brouillé les repères et largement contribué au malaise actuel de l’Ecole comme à celui des enseignants.
L’Ecole souffre aujourd’hui, en France, d’une vision réductrice et sectorielle, ce dont témoigne en particulier la réforme du lycée, qui prône de « favoriser l’accès à la culture »… ce qui constitue un aveu de carence pour l’amont du système éducatif – l’appropriation d’une culture générale commencerait-elle à quinze ou seize ans ???
Notre Ecole souffre également d’une perte de l’ambition humaniste pour chaque homme et d’un déficit d’égalité pour tous les citoyens. C’est à l’Ecole d’établir ce lien, grâce à la culture générale, au-delà des cultures particulières, souvent mal maîtrisées et facteur d’enfermement social.
Jean-Pierre VILLAIN s’insurge contre le sort fait à la formation des maîtres. Il pose la question de la qualification des enseignants au regard d’une question centrale : quels maîtres voulons-nous pour notre Ecole ?
Et il renvoie une nouvelle fois aux positions de Jules FERRY, le républicain, en la matière. Pour celui-ci, l’Ecole a besoin de vrais pédagogues, c’est-à-dire à la fois d’experts sur la façon d’aider les élèves à construire leurs savoirs et d’éducateurs qui n’enferment pas les enfants dans une sorte de « crépuscule intellectuel ».
Au-delà des seules certifications universitaires, il est indispensable de donner aux futurs enseignants une véritable formation professionnelle.
Jean-Pierre VILLAIN achève sa conférence en inventoriant des évolutions positives et des évolutions négatives.
Parmi les évolutions qu’il juge positives, il évoque :
- L’instauration, autour de sept piliers, dont certains consacrés à la personne et à la formation générale, d’un « socle commun des connaissances et des compétences ». Il s’agit, pour lui, d’un authentique contrat républicain.
- La mise en place d’un enseignement de l’histoire des arts, diversifié et ouvert, de la maternelle à l’université.
- Des avancées hautement significatives en matière de scolarisation des enfants et adolescents handicapés.
- La création du « bac pro 3 ans » et de passerelles entre certaines formations.
Il considère que ces évolutions relèvent encore des idéaux de la République.
Mais d’autres évolutions le préoccupent, voire l’inquiètent :
- La place faite à la formation des maîtres, laquelle n’est plus une priorité nationale, ce qu’attestent la démission de l’Etat dans ce domaine fondamental et l’absence d’un cahier des charges précis de la formation.
- Le sentiment que le système éducatif à l’étranger court de grands risques, parce qu’il coûte cher : réduction envisagée du nombre des homologations ; réduction du réseau, ce qui ne pourra que nuire à son rayonnement et à celui de la France dans le monde ; discrimination entre élèves français et étrangers, les familles de ces derniers devant payer des taxes qui s’alourdissent.
Il met l’accent sur l’indifférence de l’Etat et des médias et insiste sur la dégradation de l’image de la France, sur le trouble qui s’est emparé des étrangers, lesquels reconnaissent de moins en moins les valeurs de la République française.
Il termine son propos en soulignant que l’éducation constitue un enjeu majeur du rayonnement de notre pays, que l’appauvrissement des ambitions en matière éducative et l’emprise croissante des lois du marché préfigurent à l’étranger ce qui pourrait se passer en France. Il incite chacune et chacun à la plus grande vigilance.
Initié par le Gouvernement, le débat sur l’identité nationale fait rage, entre la droite et la gauche comme au-delà de ces appartenances politiques, en premier lieu sur le principe même de ce thème de « grand débat », en second lieu sur la notion proprement dite, en particulier sur les connotations de l’épithète, dont la place et le sens dans l’expression ne produisent pas les mêmes effets que dans la dénomination officielle et consacrée de « carte nationale d’identité ».
Le terme « identité » caractérise à la fois la singularité d’une personne, son individualité originale, repérable grâce à divers éléments, dont certains mentionnés sur sa carte d’identité, et le rapport de cette personne à ses semblables, au sein de son groupe ou de sa communauté d’appartenance, que ce soit par exemple un groupe professionnel ou la nation française. Se pose dès lors la question, fondamentale, du double rapport de similitude et d’altérité, de la tension entre ces deux composantes constitutives de tout groupe humain, y compris à l’échelle de la nation. La question de l’identité ne saurait échapper à une réflexion sur ce lien majeur et indéfectible, qui tisse la toile de la « nation ».
Ce terme d’identité, considéré dans son seul champ lexical, peut avoir des relents malsains quand on le rapproche du néologisme « identitaire », dont l’usage ne manque pas de soulever la polémique – qui n’a pas à l’esprit les controverses sur les politiques identitaires ! – ou quand on l’accole à un terme comme celui d’immigration – Ministère de l’immigration et de l’identité nationale.
Quand le substantif considéré se double du qualificatif « national », le débat s’installe, dans toute sa complexité au plan notionnel, dans toute sa fièvre au plan idéologique.
Contrairement à ce qui a pu être écrit récemment sous la plume d’une historienne, l’occurrence de l’adjectif « national » n’est pas récente. Ce mot apparaît au XVI° siècle. Ainsi Montaigne en fait-il usage dans ses Essais : « Non parce que Socrate l’a dit, mais parce qu’en vérité c’est mon humeur, et à l’aventure non sans quelque excès, j’estime tous les hommes mes compatriotes, et embrasse un Polonais comme un Français, post posant cette liaison nationale à l’universelle et commune » (Essais, III, IX). Montaigne n’aurait pas craint le « plombier polonais »… et il lançait à sa façon le débat qui agite aujourd’hui, en ces temps préélectoraux, la classe politique et les médias.
L’adjectif « national » double et renforce sémantiquement le substantif « identité » dans la mesure où il souligne l’appartenance à une nation – la similitude - et renvoie, par opposition, à l’étranger – l’altérité. C’est ce qu’exprime fort bien, dans le contexte de la société de son époque, Madame de Staël, quand elle souligne « cette sainte antipathie pour les mœurs, les coutumes et les langues étrangères, qui fortifie dans tous les pays le lien national. » (De l’Allemagne) – un mur au figuré, mais tout aussi infranchissable !
Le pas est vite franchi… Qui ne voit que l’exaltation du sentiment national conduit au nationalisme et à son cortège de dérives en tous genres, d’un patriotisme chauvin ou de la revendication d’une nationalité dans des groupes qui réclament l’autonomie, voire l’indépendance, pour leur pays – nous connaissons ce phénomène à nos portes, au sein même de l’Europe – à l’expression haineuse du racisme et de la xénophobie.
Le beau mot de « nation », qui évoque étymologiquement la naissance, garde de ses origines bibliques l’empreinte du sacré.
Dans son usage moderne, qui remonte au « Siècle des Lumières » et à
A mes yeux, l’identité nationale se nourrit de ces dimensions positives du « vivre ensemble ». Mais il convient de rester lucide et de ne pas perdre de vue les risques inhérents à l’exacerbation de certains sentiments inacceptables parce que marqués du sceau de l’exclusion et de la haine, avec les violences qui en découlent.
La notion d’identité nationale, loin d’être figée, est ouverte et en permanente évolution. Elle est une construction humaine qui ne cesse de se réajuster, sous l’influence de phénomènes multiples, dont les flux migratoires successifs depuis de longues décennies, les évolutions politiques et le redécoupage de multiples territoires à l’échelle européenne, mais aussi mondiale, les mutations sociales, économiques et culturelles, le rôle intégrateur de l’Ecole, la mobilité croissante des hommes et des femmes de notre temps, en particulier de nos concitoyens – comment, par exemple, nos compatriotes qui vivent et travaillent à l’étranger se vivent-ils comme Français ?
Alors, au lieu de parler d’identité nationale, ne pourrait-on parler d’identité française ?
Et, dans le prolongement de cette réflexion sur ce qui nous constitue comme Français, il importe aujourd’hui de construire notre identité européenne. Les débats sur le projet de traité européen, texte rejeté en 2005, en particulier par une majorité de Français, ont mis en évidence l’extrême difficulté à partager des valeurs, à accepter les mêmes emblèmes et les mêmes symboles, comme l’hymne ou la devise.
Contrairement à ce que clament ses détracteurs, le débat sur l’identité est utile, et même nécessaire, parce que les constituants de cette notion fondamentale ne s’imposent pas à l’évidence, parce qu’il vaut mieux expliciter et argumenter des différences, ce qui est source de compréhension, de rapprochement et de richesse, que de laisser s’enraciner des ambiguïtés, des non-dits, ce qui ne manque pas de générer incompréhension, intolérance, repli communautariste, exclusion, haine de l’Autre.
Et nul ne saurait dorénavant faire l’économie d’une réflexion sur notre double enracinement national et européen, l’un s’enrichissant de l’autre.
Je me sens profondément européen parce que je me suis pleinement approprié, de manière consciente et responsable, mon identité française.
Si le langage courant a fait du « naïf » l’être crédule et quelque peu ridicule que l’on sait, dont la candeur le dispute à la niaiserie, l’acception première est bien différente et pose le « naïf » comme celui qui agit avec empirisme et sincérité et s’emploie à présenter sans artifice la réalité, avec le souci de l’objectiver au mieux. En bref, il y a de l’authentique et du raisonnable chez le naïf !
Quant à la politique, elle consiste, au sens étymologique du terme, en l’art de gouverner les hommes. C’est à partir de là que les choses se compliquent.
Les gouverner en les associant aux affaires publiques selon diverses pratiques ? La sphère du politique interfère alors avec celle de la morale ; et, considérant la société de son temps, Voltaire écrivait, dans son Essai sur les mœurs, que « [le] véritable but de la politique […] consiste à enchaîner au bien commun tous les ordres de l’Etat. »
Ou les gouverner en confisquant le pouvoir et en les mystifiant ? Alors, selon le mot de Beaumarchais, dont on connaît la finesse et la lucidité du regard, la politique, « c’est l’art de créer des faits, de dominer, en se jouant, les événements et les hommes ; l’intérêt est son but, l’intrigue son moyen : toujours sobre de vérités, ses riches et vastes conceptions sont un prisme qui éblouit. »
Dans cette seconde perspective, la politique rejoint la chose politicienne, celle qui justifie l’usage de tous les moyens pour accéder au pouvoir et le conserver, comme elle s’en éloigne dans la mesure où tel choisit de se comporter en politicien parce qu’il n’a pas de politique.
De la duplicité des mots… pour traduire celle des comportements !
Alors, pourquoi suis-je « un naïf en politique » ?
Parce que je déteste la rouerie et que je respecte mes semblables, avec leurs qualités et leurs défauts, leurs faiblesses et leurs forces.
Parce que je déteste toutes les formes d’autocratie et porte les idéaux de l’humanisme, les valeurs de la démocratie.
Parce que je déteste les jeux partisans et mesquins, passionnels et irraisonnés, ceux qui avilissent l’Homme, et que je prône, au bénéfice de nos concitoyens, le sens de l’action publique, le courage des décisions, la liberté d’esprit, le souci de sa dignité d’humain.
Parce que je déteste les faux semblants et les faux-fuyants, qui altèrent le réel, et que je privilégie les explications directes, sereines, courtoises – ce qui n’exclut évidemment pas la force des convictions et de l’engagement – et le traitement résolu des situations, aussi complexes, délicates, sensibles, qu’elles soient.
Etre « un naïf en politique », n’est-ce pas, dans la conjoncture actuelle, nationale comme locale, oser regarder la réalité en face et la prendre en considération dans l’intérêt de tous nos concitoyens – et pas seulement de celles et ceux qui nous ont fait confiance au travers de l’élection –, dans le respect absolu de l’Autre, ce qui implique une absolue maîtrise de soi, condition essentielle de l’action publique.
Puisse la politique réunir le plus grand nombre de naïfs…
Dans le numéro du magazine « L’Express » du 17 septembre 2009, il est publié un classement des régions françaises selon deux indicateurs : le traditionnel indicateur de revenu disponible brut par habitant et un nouvel indicateur qui mesure l’état de santé social de chaque région.
Selon le premier de ces indicateurs, le Languedoc-Roussillon se classe à l’avant-dernier rang des régions métropolitaines (21ème /22), juste avant le Nord-Pas-de-Calais. Et quatre des cinq départements de la région, à l’exception de
Selon le second, composé d’une vingtaine de variables, retenues pour leur pertinence, comme le chômage, la santé, l’environnement, le lien social, les conflits du travail, les inégalités hommes-femmes, la criminalité, etc., la région occupe la dernière place.
Tel pourrait avoir beau jeu d’établir une corrélation entre le revenu par habitant et l’indicateur de santé social. Or, les experts qui ont procédé à ce travail minutieux affirment qu’il n’en est rien.
Alors, comment expliquer que la région Languedoc-Roussillon, tant vantée par les responsables de la majorité régionale de gauche, une région qui bénéficie de nombreux atouts, notamment géographiques et climatiques, se situe aussi mal dans l’ensemble de nos régions ?
Si les responsabilités sont assurément partagées, si l’Etat doit assurer la part des siennes, les élus régionaux ne sauraient se dédouaner des leurs.
Au-delà des déclarations d’intention et des annonces tonitruantes, quel diagnostic ont-ils posé sur cette situation régionale catastrophique, qui assimile le Languedoc-Roussillon à la région Nord-Pas-de-Calais, dévastée de longue date par la disparition des mines et la crise industrielle, dont les structures traditionnelles ont été durablement détruites ?
Il est urgent de travailler, avec les habitants de la région Languedoc-Roussillon, à la construction d’un projet ambitieux, digne de cette belle région du grand sud, dont les ressources, notamment humaines, sont considérables. Il est urgent d’arrêter des stratégies à la hauteur des enjeux et des ambitions pour cette région, pour le développement d’une économie forte, pour la valorisation de patrimoines naturels et historiques exceptionnels, pour l’amélioration significative des conditions de travail et de vie de ses habitants.
Le Nouveau Centre, avec le gardois Julien DEVEZE et ses co-équipiers régionaux, ne manquera pas d’œuvrer à l’élaboration de ce projet fondamental pour l’avenir du Languedoc-Roussillon.
Nîmes, le 28 septembre 2009
Jacky RAYMOND
Dans l’édition du 19 septembre 2009 du quotidien « Le Monde », Véronique MAURUS, médiatrice, rend compte, dans son billet, des «furieuses polémiques » que déclenche « le piteux niveau des élèves français dans la langue de Shakespeare ».
Il est vrai que notre 69ème rang mondial s’avère préoccupant et nécessite une réaction de tous les responsables concernés. Nul ne saurait en effet accepter plus longtemps un tel déficit, qui handicape l’immense majorité de nos concitoyens, qui pénalise notre économie et nombre d’entreprises, à l’exception des multinationales et des plus importantes sociétés françaises, qui affecte notre capacité d’ouverture au monde et à l’Autre, dans son altérité d’étranger… Même si l’anglais n’est qu’une langue parmi d’autres, son usage en fait, dans le même temps, une langue bien différente des autres, au statut particulier, que promeuvent ses zélateurs ou vouent aux gémonies ses détracteurs.
Il ne saurait être ici question de répertorier et d’analyser les causes possibles de cette situation aussi désastreuse qu’anachronique en cette époque d’échanges planétaires et de mondialisation. Sauf à dire que les Français, jeunes et moins jeunes, ne sauraient être plus réfractaires à l’apprentissage des langues, notamment de l’anglais, que leurs voisins européens. Sauf à dire aussi que la compétence et l’engagement des enseignants ne sauraient être mis en cause. Sauf à dire, enfin, qu’il conviendrait de repenser l’ambition et les objectifs de l’enseignement des langues, donc ses stratégies, pour considérer les langues comme des supports privilégiés d’expression et de communication, comme des vecteurs d’échanges et de culture.
Il s’avère indispensable de s’interroger sur la place de l’anglais au regard des autres langues. Au-delà des polémiques entre anglophobes et anglophiles, rapidement stériles, ne faut-il pas admettre que l’anglais est à la fois un outil essentiel de communication dans les échanges mondiaux, du fait de son histoire et de la puissance ou de l’influence des pays dont elle est la langue officielle, et, comme langue de Shakespeare, un outil non moins fondamental de culture.
Langue dominante de communication – qu’on s’en réjouisse ou qu’on le déplore –, elle joue un rôle particulier dans l’ensemble des langues du monde et elle implique, à
ce titre, que nous la maîtrisions à un degré élevé, proche du degré d’appropriation de notre langue maternelle. Ainsi, lors d’un entretien avec François DE CLOSETS, auteur de « Zéro faute. L’orthographe, une passion française », entretien rapporté dans le n° 2341 du « Nouvel Observateur » (17-23 septembre 2009), l’écrivain François TAILLANDIER, lui-même auteur de «
Cette réflexion incombe, bien entendu, à l’Education nationale. Mais nos parlementaires, dans le cadre du bilan de l’Ecole en France, devraient s’emparer également de ce dossier majeur, dont les enjeux ne sauraient échapper à personne, et contribuer à la définition d’une politique linguistique cohérente et efficace.
Il s’agit là d’une composante forte du devenir de notre pays et de nos enfants.
Chers amis élus et militants,
- le dynamisme de notre fédération du Gard ;
- la lisibilité de notre parti dans le paysage politique;
- le rôle de chaque fédération dans l’actualisation du projet national.
Mais la situation reste fort disparate à l’échelle du département. Dans de nombreux secteurs, l’action du Nouveau Centre n’est pas repérée, n’est pas connue. Je n’en suis pas moins optimiste, dans la mesure où, forte de votre engagement, de celui de tous les militants, volontaires et dynamiques, et du maillage qui se constitue actuellement, avec un délégué bien identifié par canton, notre fédération devrait rapidement se structurer sur la totalité du territoire gardois, y compris dans les fiefs UMP – Bassin alésien, Vallée du Rhône – et socialistes – tout le piémont cévenol et les hauts cantons – ; et son action devrait ainsi devenir plus lisible.
Aussi, dans la perspective d’identification d’un parti neuf, dynamique, novateur, qui concilie des valeurs de progrès et d’humanisme, convient-il de réfléchir, dans chaque fédération comme à l’échelle nationale, à une dénomination nouvelle et durable, qui rende compte de la sensibilité de notre parti, des lignes de force de son projet politique. En deux mots, prendre appui sur ce que l’UDF nous a légué, s’inscrire dans la filiation, mais se tourner délibérément vers l’avenir en adoptant une autre dénomination, caractéristique d’une nouvelle identité.
C’est ensemble, avec lui, que nous les porterons… comme nous continuerons à les promouvoir lors des prochaines échéances, au bénéfice de nos concitoyens.
Vice Président
Fédération Nouveau Centre 30
Les élections européennes sont une réussite pour la majorité présidentielle.
Le modeste élu que je suis ne peut manquer, en toute humilité, de féliciter les 29 eurodéputés de l’UMP et du Nouveau Centre, dont ceux de la grande région Sud-Ouest, et de saluer tout particulièrement les trois eurodéputés du Nouveau Centre, Jean-Marie CAVADA en Ile de France, Sophie AUCONIE dans le Massif Central-Centre et, dans le Sud-Est, Damien ABAD, élu gardois, Président national des Jeunes Centristes, homme de conviction, aussi dynamique que brillant.
Même s’il ne peut compter ses voix, ce qui lui vaut les propos sarcastiques de quelques bien-pensants, le Nouveau Centre a incontestablement contribué à la victoire du dimanche 7 juin. Et nul, chez les dirigeants nationaux de l’UMP ne le conteste, qu’il s’agisse des plus hauts responsables de l’exécutif ou du Secrétaire général de l’UMP, Xavier BERTRAND, qui, dans ses interventions sur les plateaux de télévision, a toujours eu soin d’associer UMP et Nouveau Centre.
Le succès obtenu – 27, 83 % des suffrages à l’échelle nationale ; 26,89 % dans la circonscription Sud-Ouest – doit être interprété avec prudence, compte tenu du taux élevé d’abstention. Et il ne doit pas masquer les réalités de demain, les difficultés à mobiliser les électrices et électeurs, sur la base d’un projet clair de société.
Des élections à deux tours ne sauraient se gérer comme un scrutin de liste à un tour. Il est indispensable de poursuivre les réformes engagées, de continuer le travail essentiel d’information et d’explication auprès des populations de nos territoires.
Aussi est-il déterminant que les partis de la majorité, au regard d’orientations partagées, jouent harmonieusement leur partition, dans toute la polysémie du mot. Leur projet commun pour
Il appartient au Nouveau Centre de mieux marquer encore son identité propre, de rendre toujours plus lisible, pour ses militants comme pour les électeurs, ses valeurs et les lignes de force de son projet, de promouvoir les initiatives et les actions de ses responsables, à tous les niveaux territoriaux.
En dépit de sa jeunesse, le Nouveau Centre est l’héritier d’une longue tradition centriste, dont il porte la culture et l’efficacité d’un parti de gouvernement, il est une formation de centre droit, profondément inscrite dans le paysage politique français, dont la majorité présidentielle ne saurait se passer… sauf à s’exposer aux plus graves déconvenues, pour elle-même comme pour notre pays.
Nîmes, le 10 juin 2009
Jacky RAYMOND
Secrétaire national
Nouveau Centre
Nul besoin d’un nouveau commentaire sur les résultats obtenus par les principaux partis français et européens, le succès des uns, l’échec des autres. Pour une fois, à quelques nuances près, les interprétations sur les chiffres convergent, notamment sur le nouveau paysage politique hexagonal.
Comment, cependant, ne pas souligner et déplorer les taux d’abstention massifs enregistrés en France et en Europe – 6 Français sur 10 (59,5 %) ne se sont pas rendus aux urnes, ce qui accentue encore le taux record du précédent scrutin, en 2004 (proche de 57 %) et situe notre pays au-dessus de la moyenne européenne ((56,9 % d’abstentionnistes).
Des six membres fondateurs, en 1957,
En France même, les taux varient sensiblement, de 55,46 % pour l’euro-circonscription Sud-Ouest, celle où figure la région Languedoc-Roussillon, à 60,86 % dans celle de l’Est et 77,01 % pour l’Outre-Mer.
Les nouveaux venus dans l’Union européenne – si l’on considère comme tels les pays qui sont membres depuis le 1er mai 2004 ou depuis le 1er janvier 2007 – ont souvent des taux d’abstention très élevés. Si Malte, Chypre et
Les raisons de cette désaffection sont assurément multiples et devront être analysées avec soin pour infléchir le phénomène actuel, qui ne laisse pas d’être très inquiétant – comment faire évoluer l’Union européenne sans ses 375 millions d’électeurs et ses 500 millions d’habitants?
L’incompréhension, ou le rejet, des Européens peut s’expliquer de diverses façons, dont l’inventaire ne saurait être exhaustif : complexité d’un vaste espace de vingt-sept pays à l’histoire et aux traditions différentes ; méconnaissance des institutions européennes, de leurs attributions et de leur fonctionnement ; griefs faits à « l’Europe » (indistinctement) de difficultés ou de dysfonctionnements dont les gouvernements rejettent la responsabilité ; montée des nationalismes dans un certain nombre de pays, notamment parmi les nouveaux membres ; prétexte de la campagne électorale pour fustiger la politique intérieure ; etc.
En revanche, les multiples apports de l’Union européenne restent méconnus du grand public – par exemple, l’espace de libre circulation des personnes et des biens entre les Etats signataires de l’accord de Schengen ; la carte maladie européenne, qui facilite les démarches auprès des services de santé à l’étranger ; la politique agricole commune (la fameuse PAC) de soutien des prix et subventions visant à moderniser et développer l’agriculture ; le plan d’action pour le climat (réduction de 20 % d’émissions de gaz à effet de serre en 2020 par rapport à 1990, 20 % d’économies d’énergie, 20 % d’énergies renouvelables) ; la rénovation de quartier ou de bâtiments financée par des fonds européens ; le fonds européen de développement rural pour les territoires les plus isolés et les plus fragiles ; les programmes d’éducation, tel Erasmus, et de formation professionnelle, qui favorisent les échanges d’étudiants ; l’établissement d’une durée minimale de 14 semaines du congé de maternité dans tous les pays de l’Union ; la création d’Europol, l’office de police criminel intergouvernemental ; l’instauration du label « CE » qui garantit la conformité des jouets aux normes européennes en matière de santé et de sécurité des usagers ; récemment, l’opposition des eurodéputés aux coupures d’Internet sur décision administrative, mesure prévue par la loi française « Hadopi ». Et ce n’est qu’une toute petite partie du vaste ensemble de mesures prises pour améliorer notre vie dans bien des domaines.
Il s’agira, demain, d’améliorer les liaisons ferroviaires européennes, de sécuriser les accès de l’Union aux approvisionnements énergétiques, d’accroître l’indépendance de l’Europe en matière de système de navigation par satellite, de relever les énormes enjeux environnementaux, et de prendre des décisions essentielles dans bien d’autres secteurs encore.
Pourtant, les politiques ne s’emploient guère à faire œuvre de pédagogie. Mieux, quand il s’agit de valoriser telle ou telle opération et ses financeurs, les élus font référence à l’apport de leur collectivité, voire à celui des autres collectivités territoriales et de l’Etat, jamais aux fonds européens.
Rares sont ceux qui rappellent que la paix en Europe, depuis plus de soixante ans, résulte de rapprochements successifs des pays d’Europe, de la construction progressive de l’Union européenne.
Rares encore sont ceux qui soulignent le rôle de l’Europe dans la maîtrise de la crise financière, bancaire, économique, sociale, de ces derniers mois, même si les Etats européens n’ont pas eu la volonté, faute d’une véritable gouvernance européenne, de conduire une politique commune en la matière et n’ont pas su adopter des stratégies partagées, ce qui aurait accru l’efficacité de leur action.
Rares toujours sont ceux qui font valoir la nécessité d’une Europe plus forte, voire d’une Europe politique, pour affronter les grands enjeux actuels et futurs de la mondialisation, qu’ils soient économiques, sociaux, environnementaux, etc., pour jouer son rôle de grande puissance dans un monde multipolaire caractérisé par la place croissante que prennent les pays émergents, dont
Et, rares enfin sont ceux qui expliquent que la législation et la réglementation de chaque pays sont, dans des proportions importantes (de l’ordre de 70 à 75 % aujourd’hui) et croissantes, la traduction de directives européennes. Beaucoup de nos concitoyennes et concitoyens ignorent encore que le droit européen et les initiatives nombreuses de l’Union influent directement sur leur quotidien.
Il est urgent que l’Europe entre, aussi souvent que possible, dans le message de nos dirigeants, à tous les niveaux de responsabilité, que les médias se fassent constamment l’écho des effets de décisions européennes – pas seulement de celles qui posent problème – sur notre vie de tous les jours.
Il est tout aussi urgent que l’Europe entre, sous divers angles, dans les programmes scolaires, qu’à l’exemple du manuel d’histoire franco-allemand d’autres ouvrages soient conçus dans ce même esprit, que l’éducation civique et citoyenne des jeunes générations se fondent sur des valeurs et des principes communs.
Le devenir de notre Europe, de celle de nos enfants, est à ce prix. Il est urgentissime de réagir !
Nîmes, le 08 juin 2009
Jacky RAYMOND
Secrétaire national
Nouveau Centre
« Face aux inégalités
Le soutien à la scolarité, la recherche de cohérence »
Le mercredi 27 mai 2009,
Invité, après une conférence de Dominique GLASMAN, sociologue et professeur à l’Université de Savoie, à participer à la première table ronde sur « les enjeux du soutien à la scolarité », je suis intervenu, en réponse à plusieurs questions, en développant les points regroupés ci-après.
L’action éducative des collectivités territoriales, complémentaire de celle de l’Etat, tout particulièrement de l’Ecole, se fonde sur des enjeux majeurs, complémentaires les uns des autres.
5 ENJEUX PRINCIPAUX …
- Républicain : Il est inscrit dans notre Constitution – il s’agit du droit à l’éducation pour tous les enfants et adolescents. Ce droit contient en filigrane le principe essentiel d’égalité des chances, qui doit se traduire en principe d’équité.
C’est l’un des fondements de notre pacte républicain, qui mise notamment sur la fonction intégratrice de l’éducation. Il est d’autant plus important que sont constatées des inégalités criantes entre les élèves, inégalités notamment générées par l’application du principe même d’égalité à des enfants et des adolescents dont les origines et les conditions de vie sont si disparates.
- Social : Les jeunes de notre pays représentent un immense potentiel de richesses humaines, composent une société multiculturelle dont il convient de tirer le meilleur bénéfice au plan du « vivre ensemble », donc de l’acculturation et du respect de l’ordre public.
- Humain : Il est déterminant de réduire – comme on le faut d’une fracture physique – le dramatique gâchis de l’échec, en particulier de l’échec scolaire, souvent à l’origine de toutes les autres formes d’échec. L’échec scolaire et éducatif génère souffrance et déstructuration des jeunes qui en sont les victimes
- Economique : La mise en œuvre de tous les potentiels, de toutes les ressources, de toutes les intelligences est indispensable, d’abord pour les jeunes eux-mêmes, mais aussi pour l’avenir de nos territoires, de notre pays.
- Financier : Comme le dit le slogan bien connu, « L’éducation n’a pas de prix, mais elle a un coût ». Aussi convient-il que nos actions éducatives, qu’elles soient financées par l’Etat, ou qu’elles le soient par les collectivités territoriales, le soient avec le souci de l’efficience maximale.
Comment ne pas prendre en considération le constat de résultats médiocres, voire quasi inexistants, alors que des fonds considérables ont été investis, depuis maintenant près d’une trentaine d’années – si je prends comme point de repère la création des zones d’éducation prioritaires au début des années 1980 -, dans de multiples dispositifs de soutien à la scolarité et d’accompagnement des enfants et adolescents.
… ET UN CONSTAT, qui génère un 6ème ENJEU
Comment ne pas rappeler également l’échec dramatique de notre système éducatif, attesté par des données statistiques régulières du Ministère de l’éducation nationale.
En outre, des enquêtes et études successives, dont celles du Ministère de l’éducation nationale, font état du profond pessimisme d’une majorité de jeunes Français, pessimisme plus marqué que dans les autres pays d’Europe.
Elles soulignent une chute impressionnante de la motivation scolaire au fur et à mesure de l’avancée dans le parcours scolaire, une montée concomitante du stress et de la démobilisation. Le désenchantement touche non seulement les élèves dits faibles mais aussi les élèves moyens.
Les jeunes sont divisés en deux groupes aux destins très différents ; les non qualifiés sont menacés par la marginalisation.
Notre système sait dégager une élite – ce qui est indispensable – mais ne sait pas faire réussir le plus grand nombre (cf. le rang médiocre de
POURQUOI FAUT-IL UNE POLITIQUE PUBLIQUE DE SOUTIEN A
Oui à une politique publique d’éducation, non – exprimé ainsi – au soutien à la scolarité.
Oui à une politique publique d’éducation, qui définisse à la fois le cadre axiologique – celui des valeurs, de la philosophie de l’acte éducatif– et stratégique de l’action de l’Etat et des collectivités territoriales en matière d’éducation.
La définition d’une politique publique est également essentielle en ce qu’elle précise l’engagement des acteurs publics, garants de la mise en œuvre du pacte républicain, garants du respect du principe d’égalité et de celui d’équité, lequel s’impose dans le champ éducatif – nécessité de prendre en compte les besoins des élèves en évitant le piège de la « discrimination dite positive ».
Non, exprimé en ces termes, au soutien à la scolarité, approche assurément trop restrictive de la question
Il est en premier lieu essentiel de souligner l’importance d’une politique éducative qui engage la nation : la politique éducative doit trouver sa traduction dans un projet national – « Le projet, c’est l’espoir » a dit Vaclav Havel lors de sa prise de fonction comme Président de
C’est dans ce cadre que doivent être déclinées les politiques éducatives territoriales, en fonction des besoins des territoires, des ambitions des politiques pour les jeunes de ces territoires, des choix opérés par les politiques.
Se pose alors le problème de la complémentarité et de la cohérence des politiques nationale et locale. La profusion et la dispersion actuelles des dispositifs en sont un signe manifeste ; la multiplication et la juxtaposition d’opérations ou de dispositifs ne sauraient tenir lieu de politique éducative, en particulier pour l’aide aux populations les plus fragiles.
En deuxième lieu, il importe, de mon point de vue, non de mettre l’accent sur le « soutien à la scolarité », mais de mettre en place un accompagnement personnalisé des écoliers, collégiens et lycéens sur la base de projets singuliers, eux-mêmes construits selon une logique de « porte feuille de compétences », qui associe chaque élève et tous les acteurs qui l’accompagnent, en particulier, enseignants et parents, mais aussi animateurs culturels, sportifs, etc.
Les dispositifs collectifs mis en place depuis près de trente ans ont malheureusement montré leurs limites ; nul n’ignore, malgré le talent et l’engagement de nombre d’acteurs, la médiocrité, voire la faiblesse, de leurs résultats – je n’ose même pas parler de performance, sauf à mettre en évidence des contre performances ou des échecs patents !
COMMENT DEPASSER
Le qualificatif « véritable », accolé dans la question à « égalité des chances », pointe l’échec de cette logique corrective, laquelle n’a d’ailleurs jamais été mise en oeuvre de manière rigoureuse, ce qui aurait impliqué un positionnement strict de chaque élève concerné, c’est-à-dire une analyse fine, en liaison avec lui, de ses réussites et des ses difficultés, un point précis de ses compétences acquises et des blocages dans son processus d’apprentissage, au regard d’un référent explicite, connu de tous les acteurs de son évaluation, dont lui-même.
Une première réponse partielle est contenue dans le propos relatif au point précédent, sachant qu’il ne saurait exister de réponse exhaustive à une telle question.
Le dysfonctionnement des dispositifs correctifs tient essentiellement, d’une part, à leur empilement – ce que souligne la note préparatoire à ce séminaire – et à leur manque de cohérence, d’autre part, à l’absence de liens politiques – dans l’acception de recherche du sens de l’action commune – et fonctionnels entre les acteurs de ces démarches correctives – j’utilise à dessein un pluriel parce que les dispositifs considérés obéissent à des visées diverses, explicitées ou non.
Vous n’avez pas manqué de reconnaître les critères traditionnels d’analyse d’une offre. Bien que traditionnels, ils n’en constituent pas moins des « analyseurs » aussi précieux qu’incontournables de l’offre actuelle comme de toute proposition d’offre pour le futur.
C’est à ce crible que
Les trois objectifs sont aussi courants qu’essentiels. Ils sont actuellement formulés comme suit :
- Favoriser la réussite scolaire.
- Répondre aux besoins d’accueil des familles.
- Soutenir les projets de loisirs éducatifs.
Les trois problématiques d’action, croisées avec les objectifs, sont relatives :
- aux enfants ayant des difficultés scolaires, dont certaines conduisent à la déscolarisation ;
- aux enfants issus d’un environnement social défavorisé ;
- aux enfants dont les familles ont des besoins d’accueil (garde d’enfants avec contenu éducatif).
Et l’ensemble est structuré selon une troisième dimension à double composante :
- Dispositifs autour et en complément du fonctionnement
de l’Ecole.
- Dispositifs autour de l’environnement de vie de la famille.
Chaque dispositif est alors étudié sous l’angle de divers paramètres : types d’intervention ; périodes et tranches horaires ; tranches d’âge ; secteur géographique ; modes d’intervention ; contenu des ,interventions ; porteurs ; financeurs ; etc.
Et il est passé, pour sa mise en œuvre, au crible des critères évoqués d’opportunité, pertinence, cohérence, efficacité et efficience.
La perspective, déjà bien engagée, est celle de l’élaboration d’un cadre politique fédérateur, le projet éducatif local, comme outil de mise en cohérence des politiques publiques éducatives, ce qui conduit à requestionner ces politiques, celle de l’Etat comme celle de la collectivité, à engager un processus d’évaluation des effets produits, objectif toujours énoncé, jamais mis effectivement en œuvre – des appréciations sur
L’égalité des chances comme la mise en œuvre du principe d’équité impliquent la prise en compte et le respect de toutes les formes d’intelligence, dans leur diversité et leur complémentarité, tant en interne du système éducatif que dans l’articulation entre celui-ci et les collectivités territoriales.
Diversifier n’est pas disperser.
L’offre actuelle est disparate, peu lisible pour des utilisateurs – les élèves et leurs familles – qui ne détiennent pas les clefs de l’école et de l’offre éducative.
Elle est également compliquée, complication qu’il ne faut pas confondre avec la complexité normale d’actions organisées en système ; les actions et dispositifs existants ne relèvent que très partiellement d’une approche systémique.
Aussi l’offre actuelle est-elle souvent peu cohérente, voire peu ou non pertinente, peu ou non opportune, ce qui génère des fonctionnements peu ou pas efficaces, quels que soient la qualité et l’investissement personnels des acteurs. Et elle s’avère peu ou pas efficace – ce qu’attestent les constats effectués –, peu ou pas efficiente, ce qui pose la question majeure du bon usage des deniers publics, que ce soient ceux mis à disposition par l’Etat ou ceux mis à disposition par les collectivités territoriales.
Certains résultats obtenus, pas de regard réflexif et critique fondé sur une prise d’informations finalisée et structurée.
Les missions du comité de pilotage du PEL de Nîmes ont été définies ainsi:
- Conception et impulsion d’une politique éducative à l’échelle de la ville, intégrant la politique de la ville.
- Coordination et mise en cohérence de actions et dispositifs relevant de l’action éducative de la collectivité – avoir une vision globale des dispositifs qui concourent à la réussite éducative (exemple des liens avec le CUCS).
- Communication sur le sens et la démarche générale en direction des porteurs de projets.
- Mise en place d’une structure commune de traitement et de régulation des dossiers.
- Suivi et évaluation des actions.
Ce travail sur le PEL repose sur quatre grands principes, étroitement liés :
- Territorialité : la pertinence de l’action publique suppose que celle-ci concerne et implique la population d’un territoire bien défini ; le territoire constitue un lieu d’innovation sociale.
- Convergence : le PEL, élaboré sur la base d’un diagnostic partagé qui se réfère aux réalités du territoire et selon une démarche participative, formalise la volonté politique des acteurs de terrain et constitue le cadre indispensable du travail collectif.
- Globalité : il est proposé à chaque jeune un parcours éducatif, ce qui nécessite, d’une part, des interactions permanentes entre les projets d’école/d’établissement et les politiques locales en faveur de la jeunesse, donc une continuité entre les temps scolaires et péri/extra-scolaires, d’autre part, une articulation étroite entre les acteurs.
- Equité : l’action éducative s’adresse à tous les jeunes concernés, en portant une attention particulière aux publics les plus fragiles, c’est-à-dire aux enfants et adolescents qui ont le plus besoin de bénéficier de l’action publique.
Mettre en place un PEL, c’est réfléchir ensemble aux principes et modalités de la réussite éducative pour tous, aux conditions pour y parvenir. Cette réflexion amène à poser la question des politiques publiques en matière d’éducation, de leur coordination sur un territoire et de la place des dispositifs d’action publique.
Le travail sur le PEL présente divers avantages :
- responsabiliser les élus locaux autour du sens d’action publique et d’une démarche de projet ;
- interpeller et faire bouger les institutions, lesquelles peuvent éprouver des difficultés à prendre en compte les spécificités d’un territoire ;
- associer les acteurs, et si possible les usagers, au choix et à la mise en œuvre des actions retenues, au regard d’orientations explicites, connues de tous.
- amener les collectivités, les associations partenaires et l’Etat, à rendre compte de leur action – évaluation du fonctionnement – et des résultats de celle-ci – évaluation des effets – sur la base de critères et indicateurs clairs.
En bref, le PEL constitue à ce titre le cadre privilégié d’une politique éducative partagée.
Jacky RAYMOND Mai 2009
UNE MISSION EN ALGERIE RICHE ET PASSIONNANTE
SUR L'ÉVALUATION DES APPRENTISSAGES DES ÉLÈVES
Dans le cadre du projet européen MEDA II, composante Education, j'ai effectué, du 15 au 25 avril 2009, une mission sur la mise en œuvre de l'évaluation pédagogique dans la classe, qui s'est concrétisée par la tenue d'un séminaire avec un groupe de vingt-six inspecteurs algériens de l'école primaire et de l'école moyenne (collège).
Il s'agissait de travailler avec les inspecteurs sur l'accompagnement des enseignants dans la perspective d'une amélioration de leurs pratiques d'évaluation des acquis des élèves et de la mise en place de stratégies alternatives visant à réduire l'échec scolaire.
Le séminaire a été conçu et conduit sur le modèle de formation/production/action, fondé sur l'alternance, pour chacune des entrées retenues, entre des apports de référence, des productions individuelles et de groupes, une analyse et une synthèse partagées des documents produits, des éclairages complémentaires, la mise en forme collective de fiches guides. Et il s'est appuyé à la fois sur des « fils rouges » - évolution des représentations sur la base d'un positionnement conceptuel; opérationnalité des outils produits; élaboration d'éléments de langage pour une circulaire cadre - et sur une régulation réalisée chaque jour par deux participants différents en liaison avec les deux intervenants (dont moi-même).
Les entrées choisis, en termes de contenus et démarches, ont été les suivantes : référent partagé sur des concepts clefs en matière d'évaluation pédagogique; questionnement sur les pratiques de notation en vigueur; processus d'élaboration et d'évaluation des compétences; construction d'un port folio d'apprentissage; démultiplication des formations à destination d'autres inspecteurs, pilotage du projet dans le système éducatif algérien.
Ce séminaire a été à la fois très productif, en raison de la participation aussi active qu'efficace des inspecteurs algériens, et infiniment agréable, ces derniers s'étant montrés des plus chaleureux.
J'aurai plaisir, si les autorités algériennes compétentes en font le choix, à en retrouver certains dans le cadre des séminaires décentralisés que ces inspecteurs animeront – constitution d'équipes de pilotage en vue du développement de cette opération sur l'évaluation pédagogique, composante de la démarche de projet d'établissement.
La mission s'est achevée par une visite d'une demi journée sur le site archéologique de Tipaza, situé à environ soixante-dix kilomètres à l'ouest d'Alger, un lieu exceptionnel, d'une particulière beauté, cher à Albert Camus – une stèle a été érigée à sa mémoire, près des ruines de la basilique paléo-chrétienne, avec ce mot de Camus : « Je comprends ici ce qu’on appelle gloire, ce droit d’aimer sans mesure ».
Alger, le 25 avril 2009
Jacky RAYMOND
DE NOUVELLES ÉLÈVES TCHÈQUES AU LYCÉE DAUDET A NÎMES
Peu de gens le savent, le lycée Daudet de Nîmes est l’un des deux lycées français, avec le lycée Carnot de Dijon, à compter dans sa structure une section tchèque.
La section tchèque compte à Nîmes 12 jeunes filles – 4 à chacun des trois niveaux, de la seconde à la terminale – qui viennent préparer le baccalauréat français, avec obligation de passer l’épreuve de langue tchèque pour obtenir une équivalence dans leur pays. Les quatre lauréates de chaque session obtiennent le plus souvent leur diplôme avec brio, c’est-à-dire avec mention.
Le recrutement des futures élèves est opéré chaque année, en avril, au Ministère tchèque de l’éducation, à Prague, sous la présidence du Proviseur du lycée Daudet, avec la participation des responsables compétents de l’Ambassade de France en République Tchèque et du Ministère tchèque de l’éducation.
Y ont été associés, pour le recrutement 2009, aux côtés de Madame Martine UTURALD GIRAUDEAU, Proviseure, Madame Isabelle PUIGREDO, Proviseure adjointe, Madame Annie PETIT, professeure agrégée honoraire, véritable « cheville ouvrière » de cette section d’excellence depuis de longues années, et moi-même, en qualité de représentant de
A l’heure européenne, Nîmes peut s’enorgueillir d’avoir cette section rare, qui contribue au rapprochement de deux pays de l’Union européenne, l’un des pays fondateurs et l’un des derniers intégrés, qui assure actuellement la présidence de l’Union.
Jacky RAYMOND
POUR DES ELECTIONS EUROPEENNES
A
Capitales parce que l’avenir de l’Europe est étroitement subordonné à la composition des organes de décision de l’Union, en particulier du Parlement européen (751 députés, dont le président). Cette instance de premier plan représente en effet les peuples de vingt-sept Etats d’Europe dans la construction européenne. Les élargissements successifs ont augmenté la taille du marché unique, stimulé la croissance, créé de nouvelles possibilités en matière d’investissements et d’échanges. Aussi faut-il, dans l’immédiat, définir les orientations et modes d’action pour être efficacement partie prenante dans le traitement de la crise gravissime qui secoue le monde. Et, à moyen ou long terme, il convient de s’interroger sur les stratégies relatives à la lutte contre le changement climatique et la solidarité énergétique, la gestion des flux migratoires, l’intégration et la lutte contre les discriminations, la lutte contre le commerce illicite, la criminalité organisée et le terrorisme, etc. – domaines stratégiques relevant désormais de décisions à la majorité qualifiée.
Si
Toute nouvelle Commission doit recevoir son investiture. Le Traité de Lisbonne, signé le 13 décembre 2007 par les dirigeants européens, a par ailleurs institué l’élection du président de
Les parlementaires européens peuvent poser des questions orales ou écrites à
Le Parlement européen partage avec le Conseil des ministres le pouvoir budgétaire : il a le dernier mot sur les dépenses dites non obligatoires (environ 60 % du budget) et, s’agissant des dépenses obligatoires (exemple du soutien aux marchés agricoles), il peut proposer des modifications ; il arrête le budget définitif, signé par son président ; et il délègue à
Le Traité de Lisbonne a donc encore accru le rôle co-législateur du Parlement pour la majeure partie des actes législatifs européens.
Pour certaines décisions majeures – accords internationaux, nouvelles adhésions, etc. – son avis conforme est obligatoire pour engager l’Union.
Et il a enfin, pour en rester aux grandes lignes de ses compétences, un pouvoir d’impulsion ou d’initiative politique, notamment au travers des rapports qu’il adopte aux fins d’orienter la politique de l’Union européenne.
supportLineBreakNewLineOutre ces orientations, que je partage sans aucune réserve, je considère qu’un député européen centriste doit aussi travailler à la constitution d’une Europe fédérale. L’Union européenne ne saurait être – même si le propos est volontairement réducteur – qu’un vaste marché.
Les transformations du monde, générées par la crise (financière, économique, sociale), l’émergence de nouvelles puissances, en particulier dans l’hémisphère sud, les conflits qui déstabilisent plusieurs régions sur tous les continents, le repositionnement des Etats-Unis consécutif à l’élection du Président Obama, la nécessité, pour sauver notre planète, de prendre des mesures fermes de sauvegarde et de modifier de façon radicale nos modes de vie, en particulier occidentaux – l’inventaire ne saurait être exhaustif – imposent aux Européens, du moins à certains d’entre eux, peut-être à partir des six nations fondatrices, de créer une Europe politique, supranationale, noyau de l’Union actuelle.
supportLineBreakNewLine
Seule une Europe forte peut engager un dialogue d’égal à égal avec les nouvelles puissances d’un monde désormais multipolaire. La place de l’Europe, qui possède des atouts considérables, et son rayonnement dans le monde sont à ce prix !
La nomination du premier président « permanent » du Conseil européen, pour un mandat renouvelable de deux ans et demi, donnera des informations essentielles sur les orientations de l’Union. La mise en place d’un haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, prévue par le traité de Lisbonne, sera également significative de la volonté de l’Union de jouer pleinement son rôle dans le monde, sachant que ce haut représentant sera responsable à la fois devant les Etats membres et devant le Parlement européen. Et le fait que l’Union sera dotée d’une personnalité juridique unique, qui lui permettra de conclure des accords internationaux et de faire partie d’organisations internationales, devrait renforcer son pouvoir de négociation, la rendre plus efficace sur la scène internationale et faire d’elle un partenaire incontournable dans la gestion des affaires du monde.
Il appartient donc à tous les Européens convaincus, parmi lesquels les candidats et futurs députés du Nouveau Centre, d’y travailler sans relâche, avec la plus grande énergie et toute la force de conviction qui les caractérise.
Il faut être fier d’être Français, il faut être fier d’être Européen. Œuvrer pour une Europe des nations, c’est aussi œuvrer pour
Œuvrer pour une Europe des nations, c’est agir dans cet esprit d’humanisme, héritier de celui des Lumières, propre à la nation et au peuple français.
Secrétaire national Nouveau Centre
POUR LES EUROPEENNES, l’HISTOIRE VA-T-ELLE BALBUTIER ?
A la fin de l’émission « 13h15, le dimanche », sur France 2, le 05 avril 2009, Benoît Hamon, porte-parole du parti socialiste, répond, à une question de l’animateur sur les élections européennes, qu’il faut « sanctionner le Gouvernement ».
Quel scandale d’entendre l’un des dirigeants actuels du parti socialiste prendre une telle position ! Décidément, certains politiques s’avèrent incapables de tirer les leçons d’un passé encore proche – référendum du 29 mai 2005 sur le « traité établissant une constitution pour l’Europe ». Ou, plus certainement, prisonniers de leurs stratégies politiciennes, ils continuent à manipuler l’opinion publique et à jeter le trouble dans l’esprit de nos concitoyens en entretenant la confusion sur les enjeux des différentes élections.
Le 07 juin prochain, il s’agit, non de s’inscrire dans un débat franco-français – il y aura, pour ce faire, d’autres échéances –, mais d’élire des députés qui s’engagent à poursuivre la construction de l’Europe, selon des orientations claires et fortes, à prolonger l’œuvre des pères fondateurs, en particulier les Français Robert Schuman et Jean Monnet, et celle de grands Européens comme le socialiste Jacques Delors ou le centriste Valéry Giscard d’Estaing.
Si l’on veut que les Françaises et les Français, dont on dit qu’ils « ne se passionnent pas pour ces élections », portent à celles-ci toute l’attention requise, il est urgent de les traiter comme des électeurs majeurs et de leur proposer des débats à la hauteur des enjeux et du devenir de l’Europe, celle que nous voulons pour nos enfants.
Nîmes, le 05 avril 2009
Jacky RAYMOND
Secrétaire national du Nouveau Centre
Les « Palmes académiques » ont tenu leur assemblée générale
Le samedi 28 mars 2009,
Pour fêter cet événement, la section du Gard s’est mobilisée de plusieurs façons : tenue d’une séance du conseil d’administration le 17 mars 2008, le jour même de la promulgation du décret impérial ; participation d’une administratrice au Congrès international de l’AMOPA, qui s’est tenu à Québec en mars 2008 ; publication d’un article remarquable, intitulé « Ces Palmes qui ont deux cents ans… », dans le journal de la section ; organisation en septembre, au lycée Philippe Lamour à Nîmes, d’une conférence sur ce même thème.
Elle offre à ses membres la possibilité de se rencontrer au cours d'activités culturelles variées, dans un climat de réelle amitié. Et elle leur permet, parce qu’elle est un réseau exceptionnel de compétences et qu’elle s’emploie à promouvoir des valeurs d’un profond humanisme, de mettre en œuvre des opérations éducatives du plus haut intérêt en faveur de la jeunesse gardoise.